Il faut que je dise quelque chose. Il faut réfléchir à une logique cartésienne pour expliquer. Pas pour justifier, juste pour expliquer.
Section Zéro est une série tellement marquée par l’univers de flic trash de Marchal que tout tourne vite à la caricature. Les portraits sont tous droits sortis de Braquo, passés à une moulinette pseudo madmaxienne. Ce n’est pas toujours bien filmé, les dialogues sont pauvres, parfois corrects. Le manque de moyens saute aux yeux, l’argent ayant été dépensé en quelques ordinateurs pour effets spéciaux limités et location d’usines désaffectées de Bulgarie.
Lorsqu’on a dit ça, nécessairement, ça ne donne pas envie. Violent, parfois de manière trop gratuite, avec son lot de seins et de pénis, trop gratuitement aussi, parfois plat selon les épisodes, mou, il n’en reste pas moins que Section Zéro mérite qu’on y passe 8 épisodes. Le propos, dans le fond, et sans spoils, est intéressant. Une guerre Moyen-Orient – Occident qui a mal tourné, des zones irradiées, un monde post-apocalyptique pas novateur pour un sou mais dans lequel ces Multinationales sont bien pensées. Un BG trop ambitieux, une ville sans vie réelle par manque de moyens, mais dans le fond de bonnes idées.
Sombre à devenir une auto caricature ridicule, Section Zéro est aussi une série française. Elle permet de retrouver le toujours bon Tchéky Karyo et, enfin, ce merveilleux Pascal Gregory. Et puis mayrde, c’est français ! Pour une fois qu’on a un truc de SF, qu’on évite les jetés de nain(e)s au Camping paradisiaque sous le soleil de Marseille avec Lescaut au Ncis des experts français … alors oui, 6, pour l’idée.
Je veux des séries ambitieuses alors je ne veux pas me résoudre à défoncer cet essai sombre, confus, mal filmé, gratuit mais pas totalement inintéressant quant au fond. Et j’aime le tatouage.