Les feux de l’amour rencontrent Instagram.

Série faussement subversive et superficielle dans laquelle les deux personnages joués par Karen Gillian et John Cho sont terriblement fades et mal joués. Gillian notamment fait pitié à voir à chaque fois qu’elle s’efforce de surjouer son personnage de garce superficielle qui n’évolue pas d’un iota du premier au dernier épisode.

Chaque épisode s’en tient toujours strictement à la même formule scénaristique : John Cho donne à chaque fois une mission à Karen Gillian pour lui “apprendre la vie” parce qu’elle passe trop sa vie sur les réseaux sociaux et que du coup elle a du mal à avoir des relations sociales dans la vraie vie, même si des fois c’est elle qui donne une mission à John Cho pour lui “apprendre la vie” parce qu’il est trop coincé et que du coup il a du mal à avoir des relations sociales tout court (grosse logique). L’un ou l’autre des protagonistes va donc toujours échouer dans un premier temps avant de toujours se disputer avec l’autre pour une raison stupide et forcée lors d’une scène de dispute qui sera toujours identique dans chaque épisode et qui est écrite par un gamin de 6 ans, suite à cela il va soudainement toujours avoir un déclic (on ne comprend jamais pourquoi) et enfin parvenir à atteindre son but afin de toujours nous délivrer la petite morale pourrie de fin d’épisode... Et c’est naze. Surtout quand c’est pour nous resservir toutes les intrigues les plus clichées qu’on a déjà vu dans toutes les autres sitcoms et pour que l’évolution des personnages dans les épisodes soit constament reniée dans les suivants.

L’autre point gênant est aussi qu’au final la série est parfois assez complaisante avec les réseaux sociaux qu’elle est entend critiquer. Cela passe assez fréquemment par des citations gratuites de certains de ces sites pour “avoir l’air cool” sans forcément chercher à approfondir le sujet après et ça finit par davantage ressembler à des placements de produits qu’autre chose. C’est quand même un comble.

Du coup ça nous donne une série vide et qui a assez peu d’intérêt, ne nous donne au final qu’une scène vraiment bonne dans le dixième épisode, une scène de chant belle et touchante qui est la seule dans laquelle Karen Gillian parvient à jouer juste. C’est dommage parce que certains personnages secondaires avaient du potentiel et du charisme : notamment Charmonique et le patron de la boîte dans laquelle les personnages travaillent mais ils sont la plupart du temps sacrifiés pour mieux se concentrer sur les deux autres branleurs.