Sense8===>

Le pitch : une femme, la quarantaine, shootée à je ne sais quelle drogue, seule dans une église abandonnée, met au monde un cercle de sensitif avant de se donner la mort pour ne pas se faire capturer par les membres d'une organisation mystérieuse. 8 personnes dans le monde se retrouvent alors connectées par la pensée. La série suit l'histoire quotidienne de chacune de ces 8 personnes disséminées un peu partout dans le monde.

Critique :
On touche déjà au premier point noir de cette série ambitieuse : ILS SONT 8, il faut suivre les histoires de chaque personnage dans des épisodes de 1h max et du coup ben il se passe quasiment rien par épisode. Chaque histoire n'a pas le temps d'être fouillée/développée et se résume en trois phrases ce qui est un comble pour une série...

Parlons un peu réalisation. Tout d'abord les scènes d'actions sont molles et mal filmées, perdant ainsi de leur crédibilité. Par ailleurs on sent qu'il y a un désir affirmé par les réalisateurs de produire une série esthétiquement travaillée à coup de belles images de paysages urbains, de corps en pleins coït, etc... Mais très souvent c'est raté et extrêmement prétentieux comme cette scène des naissances de chaque protagoniste sous fond de musique classique !!! (bordel mais qui a envie de voir des vagins en images de synthèse moche se dilatant pour laisser passer la tête ensanglantée d'un bébé, bordel... c'est dégueu, sans compter les petites larmes versées par chaque personnage rendant le tout encore plus grotesque).

En fait, la prétention générale de cette série devient pénible au fur et à mesure qu'on avance parce que totalement déplacée par rapport au scénario : ça fait de beaux plans quand un membre du cercle en visite un autre mais ça ne touche pas le spectateur, la faute à des dialogues plats dénués d'intérêts.

Les personnages parlent tous anglais, ruinant ainsi totalement l'immersion des histoires personnelles de chaque protagonistes.

Et pour finir : cette série est beaucoup trop prévisible, on n'est jamais surpris. Une fois qu'on a compris le système des visites parmi les membres du cercle, on anticipe chaque action supprimant ainsi toutes leurs saveurs.

My life
Je me suis farci l'intégralité de la saison 1. C'était dur.

Quand un scénario et une réalisation peinent à faire rentrer dans une série, on finit inévitablement par chercher la petite bête sur tout et n'importe quoi. Par exemple, cette série est un ramassis de clichés et de rebonds scénaristiques courus d'avance. Je vais pas tout détailler, il y en aurait pour des heures, mais parlons un peu des personnages :

• Will, un américain (policier au grand cœur, il en fallait bien un...) qui fait face à la violence des gangs de quartier, original.


• Nomi, une américaine transsexuel hacker (bouhou mes parents sont méchants avec moi parce qu'ils acceptent pas que j'ai changé de sexe, snif, heureusement que ma copine me réconforte toutes les 3minutes avec de longs baisers en gros plan)


• Lito, un stéréotype d'acteur mexicain gay qui joue dans des films de mauvaise qualité et qui a tourné dans une telenovela. (Ouin je ne peux pas vivre pleinement ma relation parce que si on l'apprenait je perdrais ma carrière)


• Sun, une coréenne qui fait du kung-fu (haaa le cliché selon lequel toutes les asiatiques de 40kg peuvent mettre des grosses tatanes à des combattants de 1m80, 90kg).


• Capheus, un africain qui aime sa maman qui a le sida alors il prend tout les risques pour acheter des médicaments, quel héros. Par contre il conduit un bus appelé le Van Damn (paye ton jeu de mot) et il chante de manière ridicule les louanges de son acteur préféré pendant toute la série.


• Riley, une islandaise qui vit à Londres. Qui dit Londres dit vie nocturne à base de boîte de nuit, musique électro et drogues.


• Kala, une indienne qui bosse dans une boite pharmaceutique, elle va bientôt se marier du coup on nous casse les couilles pour la 30millionième fois avec les mariages arrangés indiens.


• Wolfgang, un voyou allemand. Pour le coup j'ai rien de spécial à redire. Ha si il a une grosse bite. Oui. Comme en atteste le gros plan épisode 4 ou 5.

Passons sur le fait qu'ils vivent tous dans la capitale de leur pays respectifs (après tout pourquoi s'emmerder einh), on remarque qu'ils ont tous une compétence particulière à part Riley. En gros à chaque fois que l'un des 8 est en difficulté, il appelle un de ses poto par la pensée afin qu'il lui prête ses compétences, pratique. Si parmi les 8 il y avais eu José le paysan de la Creuse on se serait un peu plus emmerdé ! (quoique ça aurait ajouté une touche burlesque si ça avait été bien amené ! Du genre le flic tombe comme par hasard sur un troupeau de vache et fait donc appel à José pour déplacer les vaches qui lui bloquent le chemin permettant ainsi à Will de continuer à s'enfuir du méchant qui le poursuivait... mais je m'égare).

Conclusion :
Pour résumer cette trop longue critique je dirais que malgré un pitch plutôt alléchant, cette série est ennuyante, à la limite de la prétention et échoue à son but principal : le divertissement. La faute à un scénario d'une finesse pachydermique et des idées mal exploitées.