Game of Bone

On sent là que Netflix et Eric Heisserer ont essayé de nous pondre une œuvre fantasy en simili-Game of Thrones, pour adolescent, et avec plus de magie. J'ai eu du mal à essuyer le premier épisode. Tant dans la mise en scène que dans le jeu des acteurs, la série dégouline de médiocrité parsemé d'orgueil hollywoodien du dimanche. C'aurait pu être nanardesque si ça ne se prenait pas autant au sérieux.

Comme dans tout Fantasy qui veut réussir vite (et souvent mal), la série nous jette dans un univers bien trop étendu. On cherche trop à nous expliquer où l'on est et comment fonctionne ce monde au lieu de nous expliquer pourquoi ce monde est censé nous intéresser. En somme : on se fait vite chier.

C'est pas compliqué de faire un lore (ou univers étendu, pardonnez moi cet anglicisme), mais c'est beaucoup plus difficile de nous plonger dedans au fil d'une histoire prenante. Prenez Harry Potter ou le Seigneur des Anneaux : on commence doucement dans la comté ou le placard sous l'escalier, et on descend dans le terrier du lapin blanc au fil de l'histoire.

Mais là, l'histoire ne cherche même pas à nous attirer, il n'y a que le "lore" pour nous intéresser à une histoire somme toute, peu palpitante : "l'héroïne est l'élue, elle doit vaincre le mal, et elle est accompagnée par une chiée de personnages-fonctions". Saupoudrez le tout d'intrigues amoureuses dignes d'une sitcom du dimanche, et vous avez la série. Et le "lore" n'est pas vraiment criant d'originalité. Le seul intérêt de la série, c'est le cabotinage des acteurs de série-B, ce qui explique ce 2/10. Et encore je suis d'humeur généreuse.