Parfois j'ai peu de respect pour ma propre personne. J'ai tout de même réussi à m'infliger 8 épisodes pour être sur de ne pas juger hâtivement.
C'est un peu comme si j'avais pris une boule de pétanque et que j'avais tenté d'être doux et délicat avec mon corps fragile. Le métal froid peu sembler vaguement érotique durant 20 seconds mais après plusieurs tentatives et une testicule écrasée plus tard, il faut se rendre à l'évidence, c'est lourd et douloureux.
Je me félicite pour la comparaison puisque la conclusion est la même. Shadowhunters, c'est lourd et douloureux. C'est niais et mal écrit. Ça manque de cohérence. C'est très adolescent, ce qui doit être le public cible, certes.
Donc qu'est-ce qu'il y a à sauver ? Le premier épisode peut-être ? Car il pourrait avoir l'excuse de n'être qu'une introduction. Mais au fur et à mesure qu'on développe et que la stupidité des personnages se confirment, l'ombre de la condamnation se fait plus sombre et inéluctable.
Si, si. Je vous assure. Con comme des pelles à poussière. Et la capacité du metteur en scène à créer un arrière fond sans substance et sans interaction avec les 4 personnages principaux est effrayante. Comme si ce n'était qu'un décor sans vie et sans passion, sans émotions, sans joie. Comme si le metteur en scène et les scénaristes n'avaient qu'une envie : bâcler le boulot de manière vaguement pro. Sans risques, sans saveur mais avec beaucoup de vomi dans les pauses cafés.
Donc on pourrait s'attarder sur les acteurs mais les pauvres ne peuvent pas lutter face à la platitude de la série elle-même. C'est triste et cliché et quand je vois leurs regards froids je saisis leur détresse et le fait que l'étincelle de l'innocence et des rêves clignote et risque de s'éteindre. Je les entends se murmurer : "Hello, sadness my old friend ..."