C'est pour moi la très belle série de cet été, notamment parce que je suis très sensible à l'atmosphère musicale des oeuvres et au thème des relations familiales.
C'est l'histoire d'une soeur, journaliste, envoyée par son patron couvrir un fait divers, deux disparitions de jeunes filles dans sa bourgade natale de 2000 âmes dont la richesse est fondée sur le commerce du porc. Cette soeur est profondément marquée par le décès d'une de ses soeurs. Depuis cette mort, elle a fui le domicile familial, l'affaire l'y ramène et elle y redécouvre sa seconde soeur, adolescente, née du remariage de sa mère.
L'histoire se déroule lentement, elle fait la part belle aux tensions interpersonnelles, ainsi qu'à la dureté des relations familiales et adolescentes. Cette dimension, ajoutée à des références sexuelles et aux scarifications auxquelles se livre la soeur journaliste mettra mal à l'aise certains spectateurs. A l'hôpital une jeune patiente appelle l'héroïne "la Peter pan du rasoir". D'autres seront agacés par le fait qu'on a parfois l'impression que Vallée se regarde un peu filmer.
J'en suis au troisième épisode et je me suis fait complètement embarquée. Il y a deux énigmes à percer, les crimes sont la plus évidente mais la moins intéressante. Comprendre comment s'est construite l'héroïne et ce que lui apportera ce retour est source est le véritable coeur de la série, incarné par un smartphone à la vitre cassé dont l'héroïne ne se sépare jamais.
Pour conclure, deux choses :
- on dirait que c'est un peu l'année des maisons de poupée et des familles perchées.
- c'est une mini-série, elle ne sera pas développée au-delà de cette première et donc unique saison.