Shin Hokuto no Ken
6.7
Shin Hokuto no Ken

OAV (2003)

On ne présente plus Kenshirô alias Ken le survivant pour tous les francophones ayant tétés du club Dorothée pendant l’adolescence. Revenu dans trois nouveaux OAV titrés les Rues maudites, la situation n’a pas changé d’un iota. Un conflit atomique a réduit le monde en cendre et tous les humains subissent l’impitoyable loi du plus fort dans une ambiance à la Mad Max. Sanga, le chef tyrannique de Lastland, contrôle tous les points d’eau sacrée de sa région et s’acharne avec violence sur ceux qui s’en abreuvent derrière son dos. Son règne est aidé par un jeune magicien amnésique appelé seigneur Doha qui multiplie les miracles pour tenir en laisse la population. Mais voilà, dans l’épanchement sans fin d’une violence crue, l’héritier de l’école Hokuto Shin Ken va venir interférer le cours des choses et remettre les gens à leur place grâce aux points vitaux.

Dans n’importe quelle condition, la soif de pouvoir se poursuit et les atrocités ne cessent d’être perpétuées afin de la conserver au plus près de soi. Tous ces geysers de sang et de cervelle ne sont que finalement trop peu exagérés pour définir cette domination croissante payée au prix de quelques corps criblés de lances bien pointues. Malgré son aura, Sanga demeure insatiable. Il se prend pour un dieu en jetant de la poudre aux yeux à ses esclaves nourris aux tours de magie. Contrôle des corps par la violence qui s’abattrait, contrôle des esprits par le spectaculaire.

Le scénario n’a pas été pensé à la légère et souligne bien les problématiques liées au pouvoir qui tire ses sources de la religion (Toby), de l’ambition (Sanga) ou de la tristesse (Seiji). Parce que la force est à portée de tous, l’épisode 2 montre la prudence des moines qui conservent des éléments très importants pour éviter au monde de finir en morceau. Cependant, toute cette violence masculine ne serait opérationnelle que si elle ne trouve son antonyme. Avec Sara, le médecin officieux, c’est elle qui tempère tant bien que mal cet excès, en utilisant son art pour la guérison. C’est elle qui poussera Ken à épargner Seiji pour un acte du passé non oublié.

La bonne animation en 2D se pare de certaines scènes en 3D qui ne pas sont si incongrues bien que la 2D l’emporte sans conteste sur sa sœur. Cela demeure un vrai plaisir de voir évoluer Kenshirô, fils illégitime de Bruce Lee, autour des déformations physiques prêtes à siéger dans un musée d’horreur. Avec lui, le nouvel ordre divin cédera face à la paix que son art lui a inculqué.
John_Irons_Stee
9
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le 23 avr. 2014

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