Simple et efficace
Ce qui m'a d'abord saisi dans cet anime, c'est la qualité des dessins. On peut ne pas être d'accord, mais, personnellement, je les ai trouvés très fluides et très agréables. L'histoire en elle-même...
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le 2 févr. 2015
4 j'aime
En même temps que la série DanMachi, il m'a été proposé par une tierce personne, suite à une volonté personnelle de découvrir le penchant fantaisiste orientale, la série Shingeki no Bahamut (apparemment traduite sous le nom de Rage of Bahamut). Si cette dernière m'avait pourtant été désignée comme à regarder en premier lieu, nous savons (du moins je) que la série mettant en scène Bell Cranel est passée devant et est devenue une passion incommensurable. Néanmoins, je me suis tout de même penché sur le cas Rage of Bahamut, comme je vais à présent le nommer (les titres japonais et moi, ça fait beaucoup trop).
Et je dois confesser la présence d'une erreur dans mon jugement ! Erreur que j'expliquerai dans le détail par la suite car, pour l'heure, il est temps de faire parler ce magnifique running gag auquel je suis pourtant encore extrêmement attaché bien que son importance à diminuer à mes yeux : la classification !
Mon SensCritique recense, dans une volonté totalement assumée, "uniquement" les œuvres de Fantasy (en soulignant que je demeure ouvert aux œuvres Fantastiques, Merveilleuses...) et voilà que Rage of Bahamut arrive et, naturellement, chamboule quelque peu ma conception de la catégorisation en sous-genre de la Fantasy. Cet animé met en scène, pour employer des termes savants pour ne pas dire pédants, le Merveilleux des anciens (en opposition avec l’appellation commune de Merveilleux à l'image des contes de fées) où agissent dieux et démons. Pour grossir les traits, où agit la "mythologie" chrétienne sans vouloir faire polémique. De ce fait, et parce que j'en un esprit très fermé, je demeure dubitatif à faire glisser cette série dans le genre de la Fantasy et serais prédisposé à faire consensus pour l'attribuer au Fantastique. Mais les modèles et clichés orientaux vis-à-vis de ce genre étant différents des nôtres (occidentaux), je me plierai à traiter cette création comme faisant partie de la Fantasy.
Ainsi, gardons en mémoire l'utilisation des figures chrétiennes telles que les archanges ou les entités bibliques démoniques (sujet dont je ne suis que très peu expert).
Pour revenir à des éléments et des préoccupations plus parlantes, Rage of Bahamut met en scène trois protagonistes : deux chasseurs de prime nommés Favaro et Kaisar devenant, après une entente, aider Amira, une mystérieuse jeune fille à atteindre une contrée lointaine afin de rejoindre sa mère.
Pas plus de spoil, comme à mon habitude !
Et avant de commencer dans le vif du sujet, je spécifie ce que j'ai écrit au début de cette critique : ma notation, certes moyenne, a été faussée par une erreur de ma part. En effet, j'ai pu regarder les 12 épisodes de cette première saison pour en venir à la conclusion que celle-ci était complétement incompréhensible, notamment avec des actions que je croyais non déclarées à l'écran. Dans une optique de bien faire (sarcasme au troisième degré), j'ai dans un premier temps visionné cette saison sur YouTube, parce que pourquoi pas. Ayant déjà attribué la note finale, je me suis tout de même penché sur une version plus sérieuse pour me rendre compte que les éléments que je ne croyais pas expliqués à l'écran étaient en réalité abordés après le générique de fin le temps de quelques secondes. Ainsi, la plupart de mes interrogations ont reçu une explication cependant, je me suis permis de garder la même notation, non par flemmardise ou par cruauté. Même si l'histoire est devenue plus limpide suite à cette tardive découverte, la série propose tout de même des éléments qui m'ont déplu. Et l'on peut directement attaqué sur ça : la série est d'une rapidité effrayante ! Bien évidemment, c'est mon ressenti mais durant les 12 épisodes, j'ai eu l'impression que la volonté des réalisateurs était avant tout de clore au plus vite cet animé. Tout ce bouscule à l'écran, pas seulement l'intrigue, les effets défilent également à vitesse grand v. C'est bien simple, on ne se repose quasiment pas une seule seconde durant le visionnage sans que l'animé nous harcèle d'éléments et de trucs qui bougent. Une envie de tenir éveillé et attentif le spectateur à la limite de l’écœurement... Alors que, sincèrement, même si je ne suis que peu attiré par les histoires mêlant dieux et démons, le scénario semble plaisant. Sembler car en plus du tempo excessif, on a le droit à plusieurs facilités scénaristiques flagrantes et quelques complexités pas forcément agréables à digérer. Mais outre ces points, malheureusement omniprésents, on est porté à croire l'intrigue sympathique et finement menée. De nombreux retournements de situation parsèment l'histoire, les références christiques sont abordables par tous et se révèlent intéressantes et le lore mis en place a de quoi nous tenir en haleine.
Malgré donc une vitesse de lecture que je qualifierai d'insupportable mais qui malheureusement vient à déteindre sur notre appréciation globale, l'intrigue est intéressante et l'on suit - tant bien que mal - son évolution, et ce malgré le couplage à des facilités scénaristiques et à des événements que l'on voit arriver à des kilomètres.
Une fois n'est pas coutume mais la force de cet animé vient en partie des personnage. Nos trois protagonistes principaux sont tout bonnement délicieux. Favaro, le chasseur de prime pur jus, est de loin le meilleur personnage de la série, couronné (et c'est subjectif) par le doublage de Arthur Pestel (qui double le personnage de Rustik dans la grande saga Dragons). Avec une telle voix, comment ne pas tomber sous le charme de Favaro dont le comportement est à l'image de sa voix : impulsif, menteur et qui aime se la raconter ! Kaisar, le deuxième chasseur de prime, est un personnage un peu plus posé, plus chevaleresque et obéissant à des principes. C'est un personnage droit qui semble le plus tiraillé du trio. Amira, cette mystérieuse jeune fille, n'est pas sans reste : d'un comportement innocent et naïve, atteinte de boulimie, se révèle aussi complexe que ses deux compagnons de route. Les relations qu'ils entretiennent observent une évolution attachante et l'on est rapidement pris d'affection pour eux. En dehors des héros, il va sans dire qu'une ribambelle de protagonistes font vivre l'histoire et les têtes les plus importantes demeurent agréables à suivre même si, côté dieux et démons, certains personnages ont le pouvoir extraordinaire d'agacer (notons également la présentation de figure que l'on pourrait s'attendre cruciale alors que non : trois secondes à l'écran et on en attend plus jamais parler). Ainsi, le personnage du dieu Bacchus est plaisant à découvrir, celui de Jeanne d'Arc un peu étonnant, voire déroutant mais apporte quelques enjeux (parfois légèrement forcés) à l'intrigue. Mention spéciale à la petit fille dénommée Rita qui est extraordinaire et qui possède une histoire fort sympathique.
Énormément de bonne chose sur ce point malgré, naturellement, quelques figures inutiles ou mal transposées à l'écran.
Du point de vue de l'animation, c'est... étrange. Une certaine impression d’osciller entre des plans en 2D et 3D. Autrement, on a plutôt de la bonne qualité. Le design des personnages est sympathique, les lieux ont une grandeur (pour ce qui est du style) admirable et de nombreux plans sont exquis à observer tant les idées sont audacieuses et épiques.
Pour ce qui retourne de la musique, si je n'ai pas été attentif à la plupart des sons proposés, je dois avouer avoir été désarçonnés par le générique d'introduction qui possède une musique qui, d'un point de vue strictement personnel, est en totale opposition avec le ton de la série. Sincèrement, je n'adhère absolument pas à cette introduction déjà que de base, je n'adhère pas énormément aux openings des animé.
Rage of Bahamut n'a pas réellement eu de chance. Si j'ai apprécié cette série, elle m'a paru quelque peu compliqué, que ce soit au niveau de la vitesse de lecture que je trouve toujours aussi affreuse ou que ce soit à cause de l'univers qui a mis un peu de temps à me faire adhérer complétement à l'histoire. Je reconnais également que mon erreur de visionnage a énormément joué en défaveur de cette série quant à la notation. Néanmoins, elle n'en demeure pas moins une série que je suis prêt à recommander car elle possède une force remarquable et une volonté de divertir en jouant avec les codes de la chrétienté ; élément qui me rebute cependant légèrement. Elle demeure appréciable de part son histoire et ses personnages, méritant une chance d'être découverte. En espérant que la prochaine saison se passe un peu mieux pour ce qui est de mon visionnage mais attendant également qu'elle s'améliore sur certains points.
Et n'oubliez pas que la Fantasy nous appartient !
Créée
le 10 mars 2020
Critique lue 1.9K fois
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