Shokuzai est une mini-série de Kyoshi Kurosawa qui a d'ailleurs été par la suite remontée en deux parties par le cinéaste afin de convenir au cinéma. L'oeuvre retravaillée fut diffusée à la Mostra de Venise.
Shokuzai signifie pénitence. Dans ce cas, nous allons suivre le destin des quatre fillettes concernées par le meurtre de leur jeune camarade de classe et qui ont vu l'assassin mais ne semblent pas s'en souvenir et de la mère qui leur dit un peu plus tard qu'elle ne leur pardonnera jamais.
Chaque épisode suit une personne en particulier et montre ainsi les tares que chaque jeune fille développe dans le relationnel à la suite de cet événement. On ne peut pas reprocher à Kurosawa de créer une très bonne ambiance, malsaine voire glauque pour certains épisodes.
Après, je dois reconnaître que la façon de faire me donne par moment l'impression de tourner en rond. Et qu'au-delà de l'ambiance, le scénario, assez bon, marque clairement ses limites. Cela se marque nettement plus dans l'épisode final d'1h15 qui aurait largement pu être raboté.
Pour le coup, je me demande quand même ce que vaut la version cinéma et si elle n'a pas éliminé les passages les plus faibles justement de la série. A voir si j'en ai un jour l'occasion car ce n'est pas ma priorité. D'autant que le cinéma de Kurosawa ne m'a jamais vraiment parlé et que cette série est la plus belle réussite à mes yeux du bonhomme.