Nouvelle venue dans le giron d'HBO, Silicon Valley ne manquera pas d'être comparée à The Big Bang Theory. À raison, puisque les deux séries sont des comédies ayant pour protagonistes des geeks/nerds/programmeurs/asociaux.
Elles partagent ce point commun que d'enchaîner plusieurs clichés : le plus intelligent est à la limite de l'autisme, le quota d'étrangers est rempli par la présence d'un Indien (pas si étranger que ça au final), on trouve quand même un personnage plus extraverti que la moyenne, etc. Ça n'empêche pas certains des personnages d'être vraiment réussis (Erlich, Gilfoyle et Dinesh, qui sont d'ailleurs à l'origine de la plupart des gags).
Silicon Valley a au moins le mérite de ne pas nous infliger (pour l'instant) des romances alourdissantes et qui ont tendance à complètement ruiner la plupart des séries comiques.
Licence d'HBO oblige, des blagues sont assez adultes et parfois carrément en-dessous de la ceinture (cf. le dernier épisode). De manière générale, le ton est assez sérieux et on ne se prendra pas à rire aux éclats, mais on appréciera l'humour plus fin et moins prévisible que dans TBBT.
Mais surtout, le scénario est intéressant ! C'est ce qui démarque réellement Silicon Valley de TBBT, la présence d'un réel scénario et d'une histoire qui avance. Des petits génies lancent une start-up révolutionnaire et l'on suit le tracé semé d'embûches pour devenir une réelle entreprise. Étant personnellement en école de commerce et ayant participé à un projet de création d'entreprise, on retrouve pas mal d'éléments inhérents à ce type de démarche.
En conclusion, Silicon Valley est une bonne petite série dans sa saison 1 qui ne déçoit pas.
MÀJ avec la saison 2 :
J'ai eu énormément plaisir à retrouver tout ce petit monde pour une deuxième saison, et force est d'avouer que la série a gagné en qualité, restant toujours aussi fine, drôle et intelligente et ne sombrant jamais dans aucun travers dépréciatif que connaissent nombre de séries. On peut toutefois regretter la maigre "avancée industrielle" de Pied Piper, qu'on laisse à peu de chose près au même niveau où on l'avait quitté l'année dernière. Mais ça illustre bien la difficulté qu'il y a à passer au niveau suivant (et là encore, j'en veux pour preuve mon expérience professionnelle, ayant passé 6 mois dans une start-up l'année dernière).