Les deux premières saisons (la première génération) sont génialissimes. Cette bande est tellement décalée et réflète tellement bien ce qui se dit de l'Angleterre underground ! Cette série donne envie de faire la fête, de sortir dans des endroits bizarres, de ne plus vraiment être soi par abus de spiritueux... Bref ça fait voyager ! En plus on rit ! Et les traits de caractères de chaque personnage sont attachants.
Mais Skins, ce n'est pas que la décadence. La série explique aussi le pourquoi de cette décadence. On a des jeunes un peu paumés au milieu de leurs vies familiales pourries et de leur lycée qui ne correspond en rien à leurs esperances quant au futur. L'alcool, la drogue et toutes les soirées ne sont que des échappatoires pour souffrir un peu moins. On retrouve en eux un petit quelque chose des poètes maudits du XIXème siècle, ces jeunes sont incompris de leurs pairs et ont peur de la société dans laquelle ils évoluent. De ce fait, ils ressentent un grand besoin d'évasion, et pour cela, comme Baudelaire, ils ont les paradis artificiels. Ce sont d'ailleurs ces paradis artificiels qui forment le liant de la bande, chacun n'a que l'autre comme canne pour continuer à avancer, et ce, dans le cadre de grosses fêtes et dans des états peu recommandables. Avec Skins, on s'amuse certes, mais on assiste aussi à une belle aventure humaine !
Si l'on ajoute à cela la beauté des plans et une bande son irréprochable (je suis un fan absolu de la reprise de Cat Stevens dans la première saison !), on obtient une trés bonne série !
J'accroche moins à la deuxième génération qui est tout aussi hard mais sans qu'on sache vraiment pourquoi, c'est plus brouillon...