Voici une série complètement paradoxale, et le fait qu'elle soit écrite à deux mains n'y est pas étranger. Parce que nous avons d'une part une vision ultraféministe et caricaturale du milieu de la prostitution (qui entre parenthèse n'existe pas, je veux dire, il n y a pas UN milieu de la prostituion, l'activité recouvrant une variété de situations et de réalités très différentes) avec son lot d'idées reçues habituels sur les proxénètes, les filles, les pratiques, les clients et cela jusqu'à la caricature. D'un autre côté vu comme un thriller, c'est plutôt très bien foutu; la tension est omniprésente, les rebondissements abondent, les actrices sont excellentes à commencer par Lali Espositio qui a du trop regarder Emilia Clarke dans Games of Thrones à ce point qu'on les croirait interchangeables ! Yani Prado est étonnante et Verónica Sánchez montre toute l'étendue de son talent. Côté masculin, ça va beaucoup moins bien, les trois crétins ressemblent plus à des caricatures qu'à des personnages convenablement écrits. (les quelques tentatives visant à les humaniser tombant dans le ridicule) Alors comment faire la balance ? Se rappeler qu'on est au cinéma, que l'environnement dans lequel évoluent nos trois héroïnes est davantage fictif que documentaire, et surtout s'étonner que cette série se regarde avec autant de plaisir.7/10
Saison 2 : c'est bien connu quand on ne sait plus quoi faire on fait n'importe quoi, dans le 1er épisode, on ressuscite les morts, on l'on nous assène un point de vue ultra féministe et misérabiliste sur la prostitution et on fait durer les scènes six fois trop longtemps. Ça continue de plus belle dans le second épisode avec encore du prêchi-prêcha (l'épisode se permet de cracher de façon répugnante sur Pretty Woman) et des scènes d'action d'un ridicule à peine croyable… Stop ! J'en ai vu assez, je ne noterais pas cette saison et préfère rester sur le souvenir d'un premier opus, certes ambigüe, mais dans lequel l'aspect thriller emportait le morceau...