Pusher x Disney
D'abord il y eut la trilogie Pusher, les 3 testaments de Revn dans lesquels je me plonge régulièrement pour m'abreuver de ce cinéma onctueux. Mafia danoise et serbe, petits traficants de drogue,...
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le 1 mai 2021
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D'abord il y eut la trilogie Pusher, les 3 testaments de Revn dans lesquels je me plonge régulièrement pour m'abreuver de ce cinéma onctueux. Mafia danoise et serbe, petits traficants de drogue, caméra à l'épaule et descente aux enfers pour des histoires de pognon.
Puis il y a eut Snabba Cash, le film en 2010, que je surnomme "Pusher eco +" Parce que ça sortait du même moule, mais avec moins de savoir-faire narratif et quelques tares visuelles, dont une surexposition blanche dégueulasse qui gâchait une partie du plaisir.
Alors, la série Netflix (désolé pour la vulgarité) corrige déjà ce défaut puisque Snabba Cash la série a une photographie typiquement netflix, c'est à dire une légère sursaturation, un rendu propre jusqu'à dans les décors et les looks. C'est simple, quand on te montre un lieu malfamé, l'esthetique de ce lieu pourrait se décrire en 2 mots par "saleté contrôlée".
Et la Netflixisation (désolé pour la vulgarité) de cet univers se perçoit également dans sa narration, extrêmement centrée sur une trame construite, qui mène à un dénouement faussement dramatique, et qui évite subtilement tous les moments de violence, de douleur, de drame qu'on pourrait se prendre.
Je vous vois venir les loulous, vous allez me rétorquer qu'il y a des scènes de fusillades sanglantes, et des personnages qui vont payer le prix fort. Et vous aurez raison. Mais je pense surtout à ce que cette série évite de faire. Elle ne s'attarde pas sur la souffrance, ne l'explore pas, ne cherche pas à explorer la détresse, à installer un sentiment d'oppression. Et c'est dommage.
Reste un scénario intéressant à suivre, bien exécuté, qui n'est pas non plus complètement guimauve, il y a des moments de drame, il y a de l'enjeu, donc ça reste correct. Mais je suis frustré par ce potentiel non exploité à cause d'une asseptisation inhérente - je le savais - à Netflix. J'ai regardé cette série en ayant conscience de ce paramètre, donc je ne me dirai pas déçu.
Dans cette critique, je n'ai pas parlé du synopsis mais celui-ci est marqué sur la fiche senscritique.
6/10
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Créée
le 1 mai 2021
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