Nowhere to hide your mediocrity

Cette série contient de loin le premier épisode de Teen Show le plus caricatural qu'il soit possible d'inventer. Tous les clichés répondent présent. Et finalement à la fin de celui-ci on comprend que la seule originalité que possèdera la série c'est son fil rouge sur l'homosexualité à travers le personnage de Spencer.

Ca n'en fait pas une série lesbienne pour autant et c'est presque malheureux car le reste des histoires ne va pas très loin et surtout a déjà été fait dans toutes les autres séries. Les dialogues atteignent souvent un sommet de platitudes et trop rarement le contraire. Ceci dit malgré la pauvreté de l'écriture les personnages arrivent à ne pas être trop caricaturaux ce qui rend possible l'attachement à certains, du moins ceux qui sont assez mis en avant ou pas incroyablement antipathiques tels que Madison, Paula ou la mère d'Ashley (la pauvre n'a même pas droit à un nom). Je me suis demandé à un moment si ce n'était pas une sorte de production chrétienne-progressiste, à l'image de la famille de Spencer, car c'est quand même très manichéen comme traitement des conflits.

Au fur et à mesure des épisodes se rajoute des intrigues superflues pour rajouter du drame ce qui rend la chose assez prévisible et ennuyeux. C'est surtout vrai à partir de la saison 2. La série devient de plus en plus banale par la suite et les nouveaux personnages tels que Kyla ne servent que des bouche-trou à l'intrigue. La saison 3 est d'un ennui profond et ne mérite aucun intérêt à la suivre. Les scénaristes n'ont plus d'idées et ça se voit. Mais qu'on se rassure car tout finira en happy end (enfin il y a des morts sur le chemin) et les méchants deviendront tous gentils (sauf la mère de Ashley, forcément). Finalement l'intérêt de cette série s'estompe à mesure que survient le coming-out de Spencer.

Un dernier point aussi sur la réalisation qui est très mauvaise. C'est très mal filmé avec une caméra qui a la bougeotte sans arrêt même lors d'un plan sans action où l'on discute de comment bien cuisiner un chili. Un choix de mise en scène qui n'a aucune raison d'être et qui cède à la mode du moment. Mais ça se révèle vraiment pire qu'ailleurs.

(copie de ma critique sur Allociné)