Etrange série que Space Dandy. Une de ses séries dont chacun des épisodes est autonome, indépendant des autres, suffisant à lui-même. Qualités et défauts surgissent d’un tel format. Certains épisodes sont bons, d’autres moins bons, certains sont excellents, d’autres oubliables. Heureusement, ces derniers sont moins fréquents et, rarement, surtout à partir de la saison 2, trouve-t-on quelque épisode dont on ne puisse tirer quelque chose de bon.
La liberté est totale : le réalisateur de chaque épisode – car il change à chaque épisode, tout comme celui qui s’occupe du scénario, et de l’animation – peut manipuler les personnages comme il le veut, et laisser parler son imagination. N’est-il donc pas étonnant de voir les personnages principaux mourir à la suite de quelque aventure rocambolesque, et, quand reviennent ces personnages, vivants, l’épisode d’après, le charme est d’autant plus grand que l’épisode ne cherche pas de justification au retour de nos héros et, plutôt, raconte sa propre histoire.
La liberté n’est cependant pas que scénaristique : elle l’est aussi artistiquement. Les dessins, et la musique, changent toutes les quelques 20 minutes, et, de cela, surgit une atmosphère à chaque fois radicalement différente de tous les épisodes qui ont précédés et qui suivront. La qualité des dessins et de la musique reste cependant la même tout du long de la série : l’art de chaque épisode est un régal pour les yeux, les musiques, une source d’émotions multiples et variées. Car c’est bien là, le point fort de Space Dandy, que de nous faire ressentir et éprouver toutes les émotions, que ce soit les rires en voyant faire Dandy faire une parodie de la comédie musicale, les pleurs en voyant QT son amour lui échapper, l’engouement à la découverte de l’intrigue de l’épisode à venir, la compassion pour une jeune enfant que Space Dandy tente d’aider.
Dans l’ensemble, Space Dandy réussit ce que tant d’autres échouent ou n’essayent même pas : il prend son temps. Nombreuses sont les scènes où la musique prend le pas sur les dialogues et, pendant quelques minutes, nous sont montrés une série de plans, souvent de paysages, tous plus beaux que les autres grâce à un dessin dont j’ai déjà vanté les mérites, et peut-être est-ce ces moments-là les plus forts de la série. Les divers endroits que nous découvrons et Adélie aussi, fascinée, tandis que Space Dandy recherche avec elle son grand-père, sur fond de musique ; les multiples paysages de la planète Kayu, aux formes et couleurs si étranges, et pourtant si charmantes...
Mon visionnage de la série n’est pas encore fini mais déjà, j’en suis allègrement nostalgique.