De ce premier segment de Space Dandy j'aurai eu exactement ce que j'en attendais : des aventures loufoques dans l'espace. Pas plus pas moins. Dandy c'est un peu Inspecteur Gadget version Farscape et on aime à le regarder glander dans son vaisseau, faire le mariole sur des planètes exotiques, trébucher et partir valdinguer l'on ne sait où.
Le même plaisir simple, un peu primitif, qu'un Docteur qui voyage dans l'univers. Dandy Who ?
Mine de rien, après l'énorme déception que fut Kill la Kill, sorte de vitrine, non de Trigger, mais de ce que l'animation japonaise peut nous offrir de pire, cela fait du bien.
Car, Bones oblige, c'est visuellement solide sans non plus éblouir ni, fort heureusement, nous épuiser dans une surenchère d'effets cradingues. Non plus, pas d'épisode bâclé en deçà, pas de vilaine 3D datant de 1998 et même quelques jolis sakuga où l'on surfe dans le vide, où les plantes prennent vie en pompant le fluide de Masaaki Yuasa – non, l'épisode 9 n'est pas de lui, il est occupé sur Ping Pong –, où l'on devient robot-poubelle géant.
Tout en appréciant Cowboy Bebop et Samurai Champloo, je n'ai jamais adulé Shinichiro Watanabe. De toute façon, il supervise tandis d'autres réalisateurs, scénaristes et animateurs viennent apporter leur patte. L'on a alors le droit à une variété rafraichissante ; des designs variés, très fluides et colorés, souvent étonnants, pas toujours très avenants, un brin kitschouilles, certes.
Le trio se démène bon gré mal gré dans des historiettes qui oscillent entre trop classique convenu et originalité, entre surréalisme bariolé et science-fiction plus intimiste. On pourra en effet reprocher un humour ascendance boobies-fan-service un peu trop redondant, du moins en ses débuts, car la façon dont il détourne le truisme de l'épisode à boucle temporelle, par exemple, la voix off ou les fins d'épisodes toujours douce-amères, sont très bien trouvés.
Bref, malgré le faux fil rouge qui joue sur l'antique cliché du vilain impuissant dans sa tour qui mène on ne sait pas trop où et un univers pas encore assez étoffé, ça tient son rythme. Hâte de voir le second segment.