Squid Game est une série qui, pour être appréciée, convient d’être regardée jusqu’à l’épisode 2.
Ces 2 premiers épisodes d’une grande qualité mélangent avec finesse drame et comédie. Ils portent en eux les promesses d’une très grande œuvre, et les fondements d'une très grande désillusion.
Une scène très simple de l’épisode 4 illustre le reste de l’œuvre. Dans l’épisode 3, les protagonistes communiquent entre eux grâce à un message caché dans une brioche. Dans l’épisode 4, ils communiquent grâce à un message caché dans un œuf dur. Un œuf dur !!! Les réalisateurs ont forcément remarqué l'incohérence (puisqu’ils ont dû casser l'oeuf, insérer un message dedans, puis faire le plan..) mais ont jugé, en réalisateurs passionnés, "ballec". Miroir de ce je-m'en fouttisme, les épisodes 3 à 9 ne sont qu’une soupe de codes du genre survival, mélangés à la va vite, sans prendre la peine de rendre le tout cohérent. Les personnages sont terriblement clichés, la psychologie portée disparue, le féminisme enterré, le scénario transparent, les incohérences indénombrables et la fin…
Heureusement, le mauvais goût de la soupe est masqué par une avalanche d’effets sonores et visuels. Les plans sont beaux, les couleurs sont superbes, les références au monde du jeux vidéo sont omniprésentes, la bande son est intéressante et quelques acteurs tiennent la barre du navire.
En bref un bon vieux nanar, magnifiquement travesti.