Succéder à Gravity Falls, impossible ? Probablement, mais belle tentative avec Star Butterfly.
Non sans égaler leur meilleure série du moment, Disney a quand même tenté une approche bien plus cartoonesque et "WTF" que beaucoup semblent comparer aux dessins-animés Cartoon Network. Bien tenté mais il y a des progrès à faire.
C'est l'histoire d'une princesse girly nommé Star Butterfly qui hérite d'une Baguette Magique unique mais qui doit parfaire son éducation sur Terre (parce que quitte à ce qu'elle ravage tout, autant que ça soit sur Terre, désolé mais je vois que ça comme explication), elle emménage chez un collégien nommé Marco Diaz et va avec son aide s'habituer à la vie sur Terre tout en repoussant les assauts du roi Ludo et ses monstres qui veut s'emparer de sa baguette.
Un pitch tout simple, mais on sait tous que même la prémisse la plus banale peut sortir du lot du moment qu'il est bien traité, c'est le cas.
Dès le premier épisode, la série envoie la couleur. Le rythme part à 100 à l'heure, les éléments importants de la série fusent à vitesse grand V et nous sort des trucs tellement what the fuck que ça divertit de manière efficace (des chiots qui tirent des lasers ?!?). Et là où l'on penserait que la série tomberait dans le piège du personnage qui doit cacher son secret jusqu'à en devenir lourdingue (comme dans Hannah Montana par exemple), et bien non. Star ne laisse aucun doute sur le fait qu'elle maîtrise des pouvoirs magiques et ça ne dérange personne, la série assume son délire et c'est ce qui en fait le premier attrait.
Si chacun des épisodes étaient comme cette introduction, ça aurait été excellent. Malheureusement, au bout de plusieurs épisodes la série commence déjà à montrer ses limites.
Les éléments délirants se font plus rares et la réutilisation de certains font penser que les scénaristes manquent d'imagination (voir Star aplatir les sbires de Ludo avec des narvals a son attrait, mais la voir répéter ce sort au fil des épisodes à tendance à être...répétitif justement). La palette de sortilèges que Star utilise face aux hordes de Ludo se révèle peu variée au final, et cette limite a tendance à être dommageable car certains épisodes reposent complètement dessus.
Quant à l'humour, il n'est jamais raté. Voir toute les grimaces que Star est capable de faire est souriant et sans être transcendant en général arrive à décrocher des sourires béats. Mais tout comme le délire assumé, là aussi les limites se font sentir. Chacun des épisodes manquent des tonnes d'occasions de sortir une blague ou une plaisanterie visuelle bien pensée.
Au bout d'un moment, j'avais juste envie de secouer les créateurs de la série et de leur dire "Bordel mais lâchez-vous ! Envoyez la purée !", mais ça n'arrive que trop peu.
Ce n'est pourtant pas la première fois que Disney fait dans le délire avec ses séries. Kuzco, un empereur à l'école et Phineas et Ferb ont bien réussit sans que la créativité et le rythme des épisodes ne soient inégales. Mais on dirait de simples expérimentations avec Star Butterfly.
Mais malgré ça, je suis curieux de ce que la saison 2 pourra faire. Du mystère est placé, et la conclusion de la saison 1 remonte un peu le niveau. J'ose espérer que la saison 2 permettra aux créateurs de se rendre compte du potentiel sans limite qu'ils ont leurs mains et qu'ils se lâcheront complètement par la suite. Car les bons points ne sont pas négligeables.