Stargate Atlantis présente trois problèmes majeurs qui la placent bien en dessous de sa grande sœur Stargate SG-1 : un comic relief, un jeu d'acteur déplorable en général, et des discours pompeux ou simplistes. Autrement dit ce qui cloche ce ne sont pas les décors de moindre qualité, ni même les bestioles et races aliennes rencontrées (plutôt chouettes si on met de côté la Wraith femelle qui m'a fait mourir de rire), mais bien les personnages qui eux ne passent pas. Ils sont au passage introduits par les personnages de la série originelle avec la délicatesse d'un tracto-pelle.
Rodney Mc Kay, c'est le scientifique gaffeur, imbu de lui même et qui râle tout le temps. Les gaffes et les scènes d’ego ne font pas rire, les râleries sont exténuantes au long terme. Le personnage est clairement insupportable.
Le groupe enchaîne une quantité de blagues forcées tout simplement hallucinante, et cela nuit à la série. La complicité Rodney-Sheppard est bancale, ils n'ont rien en commun.
Le Dr Weir est la spécialiste des discours à mourir d'ennui, de "oh c'est dur de prendre les décisions en tant que chef...oh wait Sheppard a déjà agi sans mon autorisation".
Teyla est brillamment MAL interprétée par Rachel Luttrel. Vous aurez probablement oublié son nom à la fin de cette critique, et ce n'est pas plus mal (bon allez elle a joué dans Charmed ça vous donne un moyen mémo-technique et un indice de son niveau d'actrice). Elle a une expression de "j'me la pète" qui est tout simplement écœurante, et sa possession par un wraith jouée par l'actrice en elle-même est absolument RIDICULE.
Il y a un épisode dans lequel chaque personnage laisse un "héritage" vidéo à la Terre à travers la porte des étoiles, et tous les clichés sont au rendez-vous. Rodney va faire le clin d'oeil forcé à la série originale en sa passion maladroite pour Samantha Carter, Elizabeth Weir bah...hommages chiants aux soldats morts au combat, scientifique borné N°2 : ohlala comme la hiérarchie va pas les décisions sont pas prises comme il faut, M.prof de SVT : soigne bien tes mycoses maman !, et le pire est que toutes ces scènes coupent les scènes d'action !
Bon point tout de même pour Sheppard qui est un personnage intéressant, dans le dialogue (sauf quand il tombe amoureux ou qu'il doit se sacrifier évidemment parce que niaiseries et punchlines lourdes sur le sens du devoir).
La série se laisse donc par moment regarder (scènes de combat spatial notamment), quand elle n'est pas trop lourdingue. Elle surfe allègrement sur le succès de SG SG-1, et peine à convaincre.
Je déconseille.