Stella C3 the line: never forget
Voilà ce qui arrive lorsqu'une série n'arrive pas à s'en tenir à une vision. C3-Bu est une série sur un club d'airsoft dans une école pour une filles. D'un anime de type joyeux et insouciant, la direction a complètement abandonné son innocence pour se centrer sur une approche psychologique en milieu de série avant de revenir à ses prétentions de départ lors des derniers épisodes. Résultat ? Les spectateurs qui s'attendaient à une série simple, voire clichée, et divertissante ont été dégoûtés. Ceux qui ont été intrigués par la tournure des événements vers une approche plus humaine, sérieuse, voire déprimante, ont été dégoûtés.
Alors bon sang pourquoi a t’il fallu que le personnage le plus fascinant de 2013 se trouve dans cette série ? Pourquoi ? Yura Yamato est un modèle exemplaire d’évolution de personnage : l’histoire montre une jeune adolescente, perdue dans ses incertitudes et son insécurité face à l’environnement qui l’entoure, c’est-à-dire sa nouvelle école. Yura Yamato va montrer à quel point il peut être difficile de s’accepter pour ce que l’on est, et la douleur qu’il faut traverser pour rejeter ce que l’on a crû être.
Une expérience humaine douloureuse. Une leçon de vie explicite. Traitée de manière consistante, elle contraste avec brio l’aspect gentillet de cette série. Une morale touchante, construite avec soin, mais tellement difficile à accepter quand mélangée à un reste lamentable.
La série est un beau bordel où se côtoient moe inintéressant, fanservice stupide et phénomènes paranormaux réussis mais hors de propos. Même le thème central sur l’airsoft n’a rien d’époustouflant, avec des matchs dépourvus de tension, sans scènes impressionnantes et même sans «gun porn».
Je ne peux que soupirer et être indécis quant à savoir quel verdict donner à cette série. Intéressante, mais au potentiel gâché.