Alors, le concept : pendant qu'il tournait des films, Steven était aussi flic à Jefferson Parish, en Louisiane. Et vu que c'est une big movie star, les caméras de télé sont obligées de suivre sa reprise professionnelle.
Sur la forme, ça ressemble à s'y méprendre à une télé-réalité policière lambda comme il semble en exister tant aux States. Mais la présence de notre Steevie apporte une plus-value nanar non négligeable. En effet, pour qui aime la mégalomanie dévorante du pépère, l'émission est du pain-bénit. Car bonhomme passe son temps à nous faire la leçon sur le zen et les arts martiaux qui lui ont permis de voir la quintessence de la réalité et donc de repérer les suspicious activities comme pas un ; à l'écran, ça donne Steven avec des super-pouvoirs à la Sentinelle qui scanne les badauds lors de son passage en voiture (avec des zooms, des arrêts sur image au ralenti, des filtres colorés...).
Et quand il n'est pas sur le terrain à taser des mecs (sur ce point, la série est effrayante tant elle montre une utilisation décomplexée de cette arme à neutraliser... les suspects déjà neutralisés !), Steven enseigne le tir en explosant des cotons des tiges ou en tentant d'embraser une allumette avec une balle (!!!), puis il apprend aux jeunes recrues quelques techniques martiales (dont un désarmement frontal qui va sûrement coûter la vie aux gens qui essaieront de la reproduire en vrai) en leur rappelant bien qu'ils peuvent le voir comme une star ou comme un gars qui peut leur sauver la vie. Quelle humilité.
Sans être la découverte du siècle, Steven Seagal Lawman reste un agréable moment de débilité, d'une durée suffisamment courte pour être supportable (20 min).