Un élève peu doué
Warning, spoil spoil spoil, jusqu’au dernier épisode. à ne lire que si vous n’avez pas vu la série, ou si vous n’en avez rien à foutre (mais alors, pourquoi lire ça ) J’ai un problème avec Stranger...
le 26 juil. 2016
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Passée une séquence d'ouverture qui avait tout pour me mettre en appétit (la bande de gamins façon Goonies, les vélocipèdes, la partie de D&D, la zique électro carpenterienne), passé ce pilote et demi où
11 est le nouvel E.T. recueilli à la maison
et où l'on bombarde régulièrement les scènes d'un tube des années 80s avec posters assortis aux murs et écarts de vocabulaires empruntés au langage 2010 et certainement pas 80s, je me suis alors demandé ce qu'il allait rester de la trame de cette série quand on y aurait enlevé tous ces hommages propres à caresser le poil des quarantenaires, ceux-là mêmes qui sont les plus enclins à claquer 12 balles dans l'offre à 4 écrans par mois, gamins et téléviseur bourgeois UHD obligent.
J'étais alors carrément inquiet pour la suite, même si l'ambiance était là, la réalisation aussi. L'électro 80s soutient admirablement certaines scènes, bien plus d'ailleurs que l'insertion au forceps de tubes de ces mêmes années (voire même antérieurs comme Jefferson Airplane), et surtout ces adorables gamins jouent parfaitement leur rôle ce qui est de mon point de vue la plus grande réussite de cette série.
A l'issue de l'ultime épisode, le constat doit pourtant être est fait que la série peine à proposer un fond propre. L'histoire est aussi complexe que mon premier scénar de MJ quand j'étais au collège, les acteurs adultes à l'exception de David Harbour ne se sortent pas très bien de l'exercice à commencer par Winona Rider qui surjoue en permanence. En outre une palanquée de personnages ont autant d'épaisseur qu'une feuille de papier Rizla+.
Au final Stranger Things, dont les différentes composantes me rappellent tellement des parties de Delta Green, ressemble surtout à un bonbon sucré, une sorte de cadeau/récompense-aux-meilleurs-abonnés, une série de l'été non mémorable qui ne dépasse pas un statut de grosse madeleine de Proust pour des quadras nostalgiques d'une époque qu'il n'ont connue que par le prisme tronqué de leurs yeux d'enfants.
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le 19 août 2016
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