Série coréenne en 10 épisodes sur la descente aux enfers d'un jeune stagiaire nouvellement arrivé à Séoul, Strangers from hell porte moins sur la folie que sur le déterminisme social, à savoir comment un individu prétendument normal peut devenir un psychopathe au contact de ses semblables.
Sauf que la série est à mon sens mal écrite, comporte un problème de rythme et des invraisemblances qui nous font sortir de l'histoire.
Spoilers:
il est en effet dommage qu'on nous offre cette chute alors que rien ne l'explique réellement. :Un trauma à l'armée ? Non, il s'est simplement battu.
Des problèmes avec son frère ? Ce n'est pas le cas non plus.
En fait il va basculer dans la folie en seulement un mois au gré d'insultes et d'humiliations des autres résidents et de ses collègues.
Jack Nicholson n'aurait pas fait mieux !
Par ailleurs, j'ai l'impression que le dentiste a le don d'ubiquité: ce personnage est absolument partout, alors qu'on nous précise au début que la résidence est très éloignée du lieu de travail du personnage principal et même du reste de la ville.
La série dévoile aussi trop vite ses cartes, alors qu'on aurait pu laisser planer un peu plus de suspens, voire soupçonner tout le monde.
Et enfin, alors que le film témoigne d'une certaine violence psychologique, la violence physique est presque inexistante. Les couteaux et armes sont floutés à l'écran (???), les meurtres sont presque tous hors champ et finalement peu de choses sont montrées, à part la crasse et le glauque des logements.
Strangers from hell est au final une série sympathique permettant de passer parfois d'agréables moments, mais il ne faut pas trop en attendre non plus.