Après avoir fini de lever les yeux au ciel en découvrant une 137ème série sur l’Italie et donc la mafia, on s’aperçoit que celle-ci vaut sans doute bien plus le détour que les autres.
Beaucoup moins manichéenne, elle s’affranchit des caricatures habituelles pour mettre l’accent sur l’intimité de chaque personnage, chacun étant finalement mal défini, reflétant leurs incertitudes et la difficulté de construire / découvrir son identité.
Le thème mafieux n’est qu’un décor, et la série aborde en réalité, à travers le prisme de ce contexte archi-connu, la cohabitation des classes sociales, les idéologies divergentes de 2 générations, l’homosexualité, la dualité entre le désir de vivre selon ses convictions - politiques, humaines, sociales - et le poids de l’éducation / la tradition familiale.
La 1ère saison propose un schéma narratif très particulier : le cliffhanger est dévoilé en introduction, puis l’ensemble de l’épisode y amène.
Le procédé est intéressant car il oblige à s’intéresser aux causes et aux mécanismes qui ont amené à cette conclusion qu’on connaît déjà. C’est une façon très différente de visionner, très plaisante.
Un format malheureusement abandonné dans la saison 2.
La bande-son tutto in italiano alternant hip-hop, vieux classiques et disco, vaut à elle-seule le visionnage de la série.
7 Vizi Capitale - Piotta