Ode à la simplicité volontaire

Thèmes : Vie / Simplicité / Amitié

Bromance : 80 % / Romance : 20 % / Féminisme : 100% / Paternalisme : 0% *

Lee Yeo-reum travaille pour une grande maison d'édition. Mal considérée par ses supérieurs, elle étouffe dans ce milieu toxique et se rapproche dangereusement du burn-out. Après avoir été larguée par son petit ami de longue date, Lee Yeo-reum perd sa mère. Ces épreuves l'amènent à vouloir prendre un nouveau départ et changer complètement de vie. Elle quitte alors son job et prend le premier bus. Elle débarque dans un petit village où elle fait petit à petit la connaissance de ses habitants, dont le très réservé bibliothécaire, Ahn Dae-beom...

Petit coup de coeur pour cette adorable série pleine de lumière et de douceur. J'avais vraiment besoin de cette atmosphère calme et sereine, de ces paysages paisibles, de ce rythme tranquille et de cette adorable héroïne.

C'est un drama très feel good, des épisodes assez courts (45') dans un format court lui aussi (12 épisodes seulement). Notre héroïne, interprétée par Kim Seol-hyun -que je ne connaissais pas et qui est parfaite- a décidé de rejeter le rythme de travail acharné de ses compatriotes pour enfin prendre le temps de vivre. Ce n'est pas sans mal dans une société toujours plus rapide et dans l'urgence. D'ailleurs, à plusieurs reprises dans la série, certains personnages viennent lui reprocher de ne rien faire...

Elle va trouve en Ahn Dae-beom (interprété par Im Si-wan) son double cosmique : un ancien génie des maths qui a trouvé refuge dans la petite bibliothèque désertée du village, où il range, classe, catalogue et respire...

J'ai vraiment accroché immédiatement. Déjà à la jeune femme qu'on suit, qui est super attachante, et dès l'arrivée dans la petite ville, à l'atmosphère de la série. Enfin un drama qui nous parle d'épanouissement personnel dans un pays où tout est ppalli ppalli, où ne prend pas son temps, où tout est toujours affaire d'argent... Yeo-reum refuse l'urgence et veut se contenter de la tranquillité du temps qui passe.

La série met aussi en scène d'autres personnages, bien sûr, (presque) tous positifs, comme la jeune Kim Bom, qui va se rapprocher de Yeo-reum, comme la collègue de Dae-beom, qui cherche à passer le concours de fonctionnaire, comme Bae Seong-min, le papa solo... Ils sont tous intéressants, comme l'ami proche de Kim-bom qui l'a aidée par le passé...

Summer strike n'est jamais niaise, elle est vraiment très agréable, drôle, émouvante, comme la vie. La relation entre Kim Bom et sa grand-mère, celle entre Yeo-reum et Kim Bom sont vraiment chouettes. Ici, pas de retournements de situation absurdes, pas de flash back inutiles qui viennent parasiter la lecture et ne servent à rien. C'est presque une série médicament, une série qui guérit. Elle fait du bien, de par sa chaleur et sa simplicité. Il y a juste, pour les amateurs, une petite intrigue policière en fond, qui, à mon humble avis, n'était pas forcément indispensable. Heureusement que son traitement reste presque anecdotique.

Bref, une série d'apprentissage, fraîche, pleine de délicatesse sur le sens de la vie, très positive, oscillant entre les drames de la vie et ses bonheurs. C'est aussi une série féministe avec un personnage féminin qui entre en relation avec un personnage masculin loin de toute masculinité toxique pour une fois (d'ailleurs, leur première rencontre est assez éloquente à ce sujet). Une série très humaine qui traite de sujets profonds et qui refuse le mode de fonctionnement infernal de la société, en proposant un fonctionnement alternatif. Les personnages sont fouillés et émouvants, c'est beau. Un coup de cœur.

*Voir page d'accueil de ma liste pour plus d'explications : https://www.senscritique.com/liste/Kdramas_vus/2850094