Tu connais ce moment de satisfaction quand tu tombe au hasard sur une série, que tu regarde par curiosité du style graphique ou du scénario et que t'en ressort conquis avec un peu d'égo sur la fiabilité de ton flair artistique, ca été mon cas pour Super-Sourde.
Adaptation de la BD Jeunesse du même nom il s'agit d'une œuvre autobiographique sur la méningite soudaine de l'autrice et son parcours en train que sourde a partir de 4 ans jusqu'à ses 11 ans, et je tient a dire que j'adore les œuvres autobiographique je trouve toujours ca passionnant et selon les sujets ca peut même allez au delà de l'autobiographie et proposé de grande chose la de suite je pense a Maus ou Persepolis pour resté dans la BD.
C'est une nouvelle fois le cas ici n'ayant jamais croisé ou eu de l'entourage sourd c'était une intéressante découverte, l'autrice étant plutôt sans-filtre dans ce qu'elle nous montre rien que dans le premier épisode sur le déclenchement de la méningite qui est assez horrible a regarder, voir une petite de 4 ans souffrir d'un coup accompagné de vomissement est plus que percutant, s'en suivront différentes étapes pour retrouver une vie la plus normal possible entre l'acquisition d'un appareil auditif ou apprendre a parler sur les lèvres avec les complications que cela implique, même chose pour l'école avec les camarades manipulateur, les amis simplement maladroit sur ton handicap ne pensant pas a mal ou les différentes aide que l'école propose pour les personnes en situation de handicap, en tant qu'autiste asperger il y a eu pas mal d'écho a ma vie sur des situation similaire ce qui a beaucoup joué dans l'appréciation général et l'attachement immédiat pour Cece.
Ce qui a aussi aidé c'est l'écriture général, personnellement j'ai toujours eu un énorme soucis avec les enfants dans la fiction tantôt envahissant tantôt tête a claque, ici rien de tout ca c'est très naturel (y compris dans la BD) dans leur différentes interactions leur comportement et leur imagination, quand Cece s'énerve pendant le cours de langue des signes et qu'elle donne un coup de pied a sa mère par mégarde on ne te fait pas du méga drame bien sentimental, non ca glisse et on discute sur pourquoi t'a fait ca, même chose pour l'amourette développé dans le dernier épisode c'est d'un naturel et d'une pureté irrésistible et même l'imaginaire super héroïque dans lequel elle se plonge ca fait imaginaire d'enfant et non ce qu'un adulte crois qu'un enfant imagine.
Coté réalisation/animation c'est extrêmement fidèle au style de Cece Bell en BD c'est un chara design anthro simple mais mignon et néanmoins diversifié en terme de forme de corp et de coupe de cheveux et l'animation est fort jolie aussi bien dans "la vrai vie" que dans l'imaginaire de Cece, ce que j'ai par contre adoré c'est la représentation de la surdité au montage, dans la BD c'était représenté par des cases vides, des phrases qui s'effacé petit a petit ou des phrases mal prononcé mis sur papier, ici le son en dehors de sa narration et de la musique extradiégétique s'adapte a Cece, plus de son lorsque l'appareil est éteint, étouffé ou très clair en fonction de si l'appareil est allumé/ avec et sans micro ou plus avancé technologiquement que l'ancien et c'était la meilleur chose a faire pour vraiment nous faire vivre les problèmes de ce handicap, a noté également une VO et une VF de très bonne facture avec en prime de vrai comédienne sourde a la narration dans les deux doublages.
Véritable coup de coeur pour cet adaptation et la BD adapté, c'est une œuvre mignonne et belle au sens premier du terme et son adaptation a parfaitement compris et intelligemment retranscris ce qui rendait la BD aussi touchante.