Superstupide!
Superjail est la prison la plus ultime du monde. Elle est construite dans un volcan, lequel est lui-même situé dans un autre volcan. Le responsable de la prison ressemble un peu à Willy Wonka sauf...
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le 25 mars 2011
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Superjail! n’est pas une simple série animée. C’est un voyage dans un monde où la folie, l’absurde et le grotesque dansent la polka tout en te bombardant de couleurs criardes et de scènes qui semblent avoir été conçues sous l’influence de substances très, très illégales. C’est comme si tu avais mis Looney Tunes, Orange Mécanique, et un trip sous acide dans un blender, et que tu appuyais sur le bouton "chaos total". Ce qui en sort ? Une prison complètement barrée où les lois de la physique et du bon goût sont laissées à l’entrée. Autant dire que Superjail! n’est pas là pour faire dans la subtilité.
L’histoire, si on peut appeler ça une histoire, se déroule dans une prison ultra-surréaliste appelée Superjail, dirigée par le Warden, un directeur mégalo et complètement cinglé qui semble avoir comme mission principale de rendre chaque jour plus absurde que le précédent. Ses idées farfelues de gestion de prison tournent souvent au désastre, et chaque épisode est un prétexte pour repousser les limites du WTF. Imagine une prison où l’espace-temps est une suggestion, et où les prisonniers meurent et ressuscitent plus vite qu’on ne peut compter les cadavres. Oui, c’est ce genre d’endroit.
Le Warden, avec son haut-de-forme violet et sa moustache à la Salvador Dalí, est une sorte de Willy Wonka sadique qui a remplacé les enfants par des criminels violents et les bonbons par des mutilations surréalistes. Il est secondé par Jared, un comptable complètement névrosé qui tente désespérément d’apporter un semblant d’ordre dans cet asile sans barreaux, et Alice, une garde hyper musclée qui ne fait pas dans la dentelle. Ces personnages forment un trio dysfonctionnel qui te fait comprendre que la véritable star de la série, c’est la folie pure.
Ce qui fait la particularité de Superjail!, c’est son animation frénétique. Chaque épisode est une explosion visuelle où les décors et les personnages se transforment constamment, comme s’il n’y avait aucune règle à respecter (et soyons honnêtes, il n’y en a pas). Les scènes d’action, souvent ultra-violentes, sont à la fois grotesques et hypnotiques. C’est comme regarder un accident de voiture au ralenti dans un univers parallèle où tout est possible. Les morts se comptent par centaines dans chaque épisode, mais aucune n’est définitive, car à Superjail, la mort elle-même semble juste une mauvaise blague.
Les épisodes suivent une trame de base (si tant est qu’on puisse appeler ça une trame), où une idée farfelue du Warden mène à un désastre inévitable, généralement sous forme de massacre généralisé ou de chaos multidimensionnel. Mais ne t’attends pas à un développement profond des personnages ou à une intrigue sophistiquée. Superjail! est une série qui embrasse l’anarchie totale. L’intrigue n’est qu’un prétexte pour lancer la machine à hallucinations, et chaque épisode se termine par un climax d’ultra-violence cartoon où tout part en vrille de la manière la plus absurde possible.
La série fonctionne sur une logique qui semble échappée de l’esprit d’un enfant surexcité après avoir consommé trop de sucre : rien ne fait vraiment sens, mais c’est divertissant de manière purement viscérale. Les séquences visuelles sont si rapides et saturées de détails que tu pourrais revoir chaque épisode plusieurs fois et découvrir des choses nouvelles à chaque visionnage. C’est un kaléidoscope de créativité morbide qui ne recule devant rien, avec un humour noir omniprésent, mais qui, étrangement, te fait sourire plus que grimacer.
Le gros point fort de Superjail! est cette capacité à ne jamais s’auto-censurer. Les créateurs de la série semblent avoir décidé de laisser libre cours à leur imagination la plus tordue, et ça se voit. Chaque épisode va plus loin dans la surenchère, que ce soit dans les scènes de massacre en chaîne, les transformations bizarres des personnages, ou les voyages psychédéliques à travers des dimensions qui défient la raison. C’est de la folie pure, sans filtre, et ça fonctionne parce que la série ne prétend jamais être autre chose qu’un défouloir visuel et humoristique.
Mais là où la série peut perdre certains spectateurs, c’est dans son côté répétitif. Après quelques épisodes, tu commences à comprendre le schéma : idée farfelue, désastre, bain de sang multicolore, reset. Le manque d’évolution ou de continuité dans l’histoire pourrait en frustrer plus d’un, surtout si tu cherches une série avec une vraie progression. Mais pour ceux qui sont là pour l’absurde, l’anarchie et l’humour noir, Superjail! offre une dose constante de divertissement sous stéroïdes.
En résumé, Superjail! est une série qui ne ressemble à rien d’autre. C’est une expérience visuelle hallucinante où la logique et la morale sont mises de côté pour laisser place à un festival d’absurde et de violence cartoon. Si tu es prêt à plonger dans un univers où rien n’a de sens, mais où tout est fascinant à regarder, alors enfile ton haut-de-forme et prépare-toi à découvrir la prison la plus folle jamais imaginée. Parce qu’à Superjail!, il n’y a pas de règles, et c’est ça qui rend le chaos si beau à voir.
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