Du génie au drama
En sept épisodes, le parcours de la star internationale du X est retracé, de l’enfance à la gloire, quasi linéairement.En pleine gloire, en 2004, Rocco Siffredi, icône mondiale de la pornographie,...
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le 8 mars 2024
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Au-delà de l'aspect sulfureux d'un tel projet, il y a quelque-chose de furieusement mélancolique distillé tout du long de ce nouvel "Librement inspiré de la Vie de [...]".
Entre souvenirs de jeunesse, regrets et recueils, la scénariste met beaucoup de cœur à traiter de la solitude de trois personnages en proie à leurs démons et enfermés dans une dynamique proche de celle proposée dans le biopic La Bamba avec un aîné "mauvais garçon" qui séduit la femme dont rêve le héros pour lui faire, au final, subir ses humeurs exécrables et dangereuses, gâchant les potentiels bons moment par ses crises de paranoïa et de jalousie devant le succès de son petit frère... A l'exception qu'ici, le plus sage des deux se surnomme Rocco Siffredi...
Un Rocco ici présenté comme introverti, isolé et (probablement) plus naïf qu'il ne l'était dans la réalité, mais qui ne se sentira vivant que dans l'ambiance néon/synthwave des lupanars du gai Paris avant de s'épanouir dans sa conquête de l'industrie du film pour adultes.
En parlant du loup, si les coulisses du milieu ne seront pas spécialement mises à l'honneur dans cette série, quelques-unes des anecdotes racontées par R à l'époque de Tout le monde en parle (de l'approbation par le vrai Supersex à sa rivalité avec Christoph Clark) trouvent ici leur équivalent en live-action sous l'impulsion d'une équipe créative manifestement bien au fait de la filmo de leur protagoniste tant elle tente de reproduire avec précisions des séquences de films originaux (parfois même hors-tournage lors d'un plan en vue subjective qui pourrait être un clin d'œil direct à son blockbuster Rocco ne meurt jamais). Un souci du détail qui pourra potentiellement raviver la nostalgie des riches qui avaient un décodeur (ou un bouquet CanalSat avec CinéCinemas), ce qui change un peu des références aux prod' Spielberg.
A ce titre, la reproduction des 70's au 90's est également assez soignée (avec son lot de choix musicaux quelques fois surprenant) et, si couplée avec le visionnage de la série Tapie (se déroulant quasiment sur la même période), aurait de quoi donner un aperçu intriguant (en bien comme en mal) d'une certaine France des années 80.
Une œuvre au final plutôt curieuse en misant, avec justesse, davantage sur l'émotion qu'autre chose (très peu d'humour par exemple) bien secondé par un score à l'avenant* et un casting parfait pour crédibiliser la sensibilité affective de Lucia, servir l’imprévisibilité mortifère de Tommaso et donner corps aux tourments de cette vision de Rocco.
*Mention aux morceaux Carmela (https://youtu.be/SrulxpHnUec?si=MxqcdYlPFxnbfgtn) et Tina (https://youtu.be/IaxdOR65vL8?si=wCEokBnX_kKY5Xat)... Tina, l'une des amies intimes de Rocco, dont la présence donnera lieux à un moment suspendu dans le temps sur une île qui, à lui-seul, se révélera parfaitement représentatif du ton de la série.
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Créée
le 12 mars 2024
Modifiée
le 13 mars 2024
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