Ou les « X-Woke », mais bon, ce n’est pas si mal…

Supracell ne réinvente (pour l’instant) pas grand chose dans le genre. Contrairement à ce que l’on peut lire ça et là sur les sites spécialisés. Cette ré-interprétation très 2024 du genre super-héroïque ne surprendra pas les habitués et autres fans des X-Men, tant les divers retournements de situation peuvent être prévisibles pourvu que l’on ait déjà vu/lu quelques histoires plébiscitées autour du thème des super-pouvoirs.

Surtout, si vous êtes allergique au wokisme assez typique de Netflix (entre autres plateformes), cette première saison ne vous réconciliera pas facilement avec le style. Le sous-texte est assez lourdement binaire et ne présage rien de bien original non plus dans son commentaire sociétal. Mais…

Mais il y a tout de même un développement de personnage plus ou moins bien travaillé. Il amène qui plus est un peu de nuance au commentaire de fond en présentant certains protagonistes comme de clairs anti-héros et en diversifiant les parcours. Pour le moment, c’est plutôt au niveau des antagonistes que le bât blesse franchement. Côté production, c’est assez lisse et quelconque. Musique très pauvre (et franchement clichée…), photographie un peu trop clean pour rendre justice aux quartiers sud de Londres que la réalisation peine donc à rendre palpables. La réussite du casting est enfin très variable selon les acteurs…

Peut-être qu’une saison 2 amènera un peu plus d’originalité et de profondeur après six premiers épisodes manquant de punch. Peut-être qu’elle s’enfoncera pour de bon dans les clichés. La curiosité est tout de même au rendez-vous si on est un passionné du genre…