Sur écoute par USEFOOL

Je suis obligé d'apporter ma pierre à l'édifice élogieux concernant cette série magistrale :
en effet, dans cette avalanche de louanges, il y a quand même quelque chose qui semble échapper à vos critiques ( mais je ne doute pas que vous l'avez saisi lors du visionnage )
Bien sur que cette série est belle, réaliste, mais sa principale force réside dans le fait de casser systematiquement et rigoureusement la bienpensance hypocrite lorsque l'on aborde le sujet de la délinquance inhérente à chaque civilisation.
Ainsi, il serait reducteur et faux de considerer cette série uniquement sur son aspect authentique, et je m'explique :
David Simon nous met litteralement la tete dans la cuvette de nos idéologies, et il n'y a rien de réjouissant la dedans, aussi il convient de rendre à Cesar ce qui lui appartient, cette série c'est un martinet, on se flagelle avec, ca fait mal, ca fait pleurer, c'est pas beau, mais pourtant tout s'explique ( il faut se sentir un tantinet coupable, ou tout du moins se sentir concerné parce qu'à partir de l'exemple de Baltimore, c'est bien d'universel dont nous parlons ici )
Et pour se convaincre de cela, il n'y a qu'a voir ou lire "The Corner" du même Simon, sur le meme contexte ( les projects americains )
C'est sale, ca fait mal, mais pourtant ca nous appartient, nous sommes tous les proprietaires et les garants de cette violence insoutenable qui pourrie nos villes.
Cette série ne devrait jamais être confortable, ou sinon c'est que nous sommes passés à coté du message de David Simon