All in the game yo, all in the game.
A Baltimore, le trafic de drogue a pignon sur rue. Mais grâce à l'opiniâtreté de l'inspecteur McNulty, une brigade spéciale de Police est créée afin de faire tomber Avon Barksdale, un des plus gros bonnets de la pègre locale.
Pour démanteler le réseau de Barksdale, la brigade nouvellement formée va disposer d'un atout de poids : les écoutes téléphoniques. Ces dernières, onéreuses, sont rarement utilisées dans ce cadre d'affaire, de quoi mettre à mal le mode opératoire des trafiquants...
L'enquête sur le trafic de drogue sert surtout de fil rouge à la découverte de Baltimore et du quotidien de ses habitants.
On a donc différents points de vue sur le déroulement de l'histoire, à commencer par celui du camp face à la Police, celui des dealers et autres gros bonnets de la pègre.
La place accordée à leur quotidien dans The Wire est plus que conséquente car ce dernier fait partie intégrante de l'intrigue, un quotidien qui, comme pour celui des policiers, n'est pas stéréotypé.
Au fil des saisons, d'autres milieux sociaux vont se greffer à l'intrigue comme les milieux ouvrier, scolaire, et politique, ce qui permet de suivre l'histoire dans sa globalité. The Wire n'est donc pas qu'une série policière mais une véritable série sociologique qui détaille les rouages de la ville de Baltimore et qui le fait de manière humaine, en nous permettant de suivre la vie de différents habitants et de comprendre leurs places dans l'organisation sociétale de la ville.
La série fait cinq saisons de 12 ou 13 épisodes, sauf la dernière saison qui n'en a que 10. Les épisodes dure environ une heure, un format spécifique qui nécessite de se poser devant un épisode comme on se pose devant un bon film, histoire de bien tout assimiler.
La série est filmée comme un documentaire, ce qui donne un aspect réaliste faisant facilement oublier au spectateur qu'il regarde une fiction. Cela n'empêche pas de s'attacher aux différents personnages dont on suit le quotidien, c'est même le contraire, car cela les rend plus crédible.
La musique est quasiment absente, la série dispose de cinq génériques formidables et c'est quasiment tout, mais ce qui pourrait être une faiblesse est en fait une force, car le moindre bruitage contribue à nous immerger dans les rues de Baltimore.
J'ai commencé à regarder la série pour sa description réaliste de la police américaine, des policiers au comportement crédible, et pas d'enquête qui dure juste le temps d'un épisode. Les flics croulent sous la paperasse à gérer et leur enquête est un véritable parcours du combattant. Tout ça pour dire que bien que la série ne soit pas une simple série policière, elle est quand même, dans ce domaine, une référence.
J'ai beaucoup de choses encore à dire, trop sûrement. Je ne veux pas faire le fan-boy mais je crois sincèrement que The Wire est une véritable pépite. Il s'agit d'une plongée dans la vie de la ville de Baltimore et d'ailleurs c'est une série qui se vit plus qu'elle ne se regarde.
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