Suzuka est la série qui m'a vraiment fait découvrir le Shojo. Dans mes jeunes années j'avais bien sûr comme tout le monde regardé différentes séries du style grâce à Dorothée et son club, mais je ne connaissais alors pas la dénomination de ce genre. Dans mon esprit c'était quelque chose exclusivement réservé aux filles, mais je me suis rapidement rendu compte que non.
Ce sentiment vient sûrement en premier lieu du personnage principal, un garçon. L'attachement au personnage en est grandement facilité. De plus, si cet anime est principalement un Shojo, il s'agit également d'une comédie traitant de sport.
L'athlétisme, sport très rare dans le manga (une première me concernant) est en effet au cœur de la série. Yamato, pour se rapprocher de la « douce » Suzuka, va en effet intégrer le club de son lycée et va se découvrir des qualités pour le sprint. On suit alors avec plaisir ses progrès sportif et amoureux.
Le ton de la série est également résolument léger. Ce n'est pas que bisounours, petits cœurs et compagnie. Les personnages sont tous sympathiques. En particulier, concernant les personnages principaux, Yamato est un peu un souffre douleur. Il va subir les colères de Suzuka, au caractère de cochon et aux réactions imprévisibles, ainsi que les entraînements spartiates du président du club d'athlétisme.
Tout n'est pas non plus parfait. On retrouve un triangle amoureux, caractéristique récurrente du genre, mais qui est de mon point de vue un peu casse pied et niais. De même, Yamato est parfois un peu tête à claques, mais il a heureusement des sursauts de charisme.
Concernant le graphisme et l'animation, c'est simple, pas exceptionnel, mais efficace. La musique colle à l'ambiance, tantôt mélancolique, ou rythmée en fonction des phases de romance, de comédie ou de sport.
A noter que l'anime n'adapte qu'une partie du manga. La relation entre les deux tourtereaux progresse beaucoup dans la suite de la version papier. Il y a des hauts, des bas, une traversée du désert, mais la fin est étonnante pour ce genre de manga, où tout est en général très fleur bleue. Elle ne m'a pas pleinement satisfaite tant certaines convictions politiques/religieuses ressortent, mais l'évolution globale des personnages est en revanche intéressante.