Tabi Machi Late Show est une mini-série de quatre courts épisodes d’une durée de sept minutes chacun, avec une production à la hauteur de son potentiel commercial. Autrement dit, Tabi Machi est limité à plus d’un égard, et ce constat s’étend malheureusement à son contenu.
Cela n’empêche pas la série de jouer la carte des bons sentiments et ce avec assez d’efforts pour ne pas tomber dans le rébarbatif. Chaque épisode a pour thème la séparation; les adieux et l’introspection face à une période de vie passée ou/et à venir. Ici nous observons un adolescent aux portes de son futur, laissant derrière son chez lui et son mentor, là nous accompagnons une dernière séparation entre deux amis, ou entre deux collègues. La normalité est de règle et la sobriété de l’ensemble marche assez bien, cherchant plutôt à faire passer une humeur doux-amer qu’un message particulier.
Ca ne fait pas dans l’originalité, d’ailleurs le court-métrage le plus réussi du lot est aussi le plus cliché, mais la variété des situations compense : on change d’une histoire à l’autre en passant par différentes générations, personnalités et genres. J’ai particulièrement aimé la combinaison du dernier épisode, celui centré sur une enseignante partant en retraite, tellement commune et pourtant si peu représentée de cette manière.
Comme je l’avais insinué plus haut, le côté technique de l’animé n’est pas brillant et à vrai dire il serait presque plus pertinent de parler de slideshow plutôt que d’animation tant celle-ci est peu prodigue, au point qu’elle donne un effet bien souvent haché, ralenti. Cela dit, Tabi Machi est trop court pour que le style devienne réellement dérangeant.
En conclusion, la série n’impressionne pas vraiment et a somme toute peu d’impact, une impression qui reflète bien la modestie générale émanant de cette oeuvre. Pas de recommandation donc mais Tabi Machi reste tout à fait regardable si vous voulez une série courte et aux sujets terre à terre.