A éviter
Je préviens directement, je n'ai regardé que les 5 premiers épisodes mais c'étais suffisant pour me faire un avis. Je n'ai pas eu l'impression de suivre des personnages mais des clichés ambulant qui...
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le 3 nov. 2020
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Animé populaire du moment, Munou na Nana, ou Talentless Nana de son nom occidental attire de plus en plus l'attention. Adaptation du manga du même nom avec Looseboy pour le scénario et Iory Furuya aux dessins, l'animé est produit par les studios Bridge et licencié chez Wakanim en France.
Avant de commencer, je dois vous prévenir qu'il y a un plot twist à la fin du premier épisode, et que la suite se joue de ça. Donc pour laisser une surprise totale, je vous conseille de partir si vous n'avez pas vu au moins de premier épisode de l'animé. Je ne spoil pas, mais il risque d'y avoir des indices du plot twist ce qui affecterait votre découverte.
Le monde des stratégies et tactiques est passionnant. On ne compte plus sur le pouvoir de l'amitié ou l'entraînement pour gagner, mais sur sa propre intelligence pour essayer de surpasser l'adversaire. Et cette intelligence, aussi faillible soit-elle, a pu nous donner des œuvres comme Death Note ou Liar Game.
Le problème, c'est que mêlé à la magie, tout l'intérêt de la réflexion disparaît, les tactiques ne dépendant plus que d'une variable inconnue (magie) comme nous l'a si bien montré No game no life.
Mais Talentless Nana aborde le sujet d'une manière différente. Similaire à Death Note sous certains points, les pouvoirs magiques sont cette fois-ci considérés comme une nuisance à la société humaine. Les confrontations se font sous la forme magie/non magie et la variable inconnue prend de l'importance. Les pouvoirs sont utilisés de manière efficace, en visant là où il faut, et finalement rien n'est superflu. Ils deviennent un avantage dans la narration, qui les utilise à bon escient pour créer des rebondissements plutôt imprévisibles.
Mais dans un jeu de tactiques, avec de la magie en plus, il est difficile de tout prendre en compte. Réfléchir à chaque possibilité relève de l'impossible, puisqu'une variable inconnue entre en jeu. Et même en définissant ses limites, lorsque le surnaturel vient se mêler au naturel, il exige tellement de cas différents que les analyser un à un pour paraître le plus crédible possible prendrait un temps considérable.
Comme vous l'aurez deviné, Munou na Nana n'est pas une œuvre sans la moindre incohérence. En réfléchissant plus aux pouvoirs, et à leur utilité, on peut facilement retrouver des choses qui ne collent pas. C'est là le défaut des œuvres de ce genre : à pousser la réflexion des personnages - et de nous même - trop loin, on trouve des failles dans le système.
Par exemple, Kyoya ne devrait pas déballer son opinion à chaque enquête vu que Nana est censée pouvoir lire dans les pensées. À partir du moment où elle pose un question, Kyoya devrait avoir des doutes, avec son intelligence.
C'est sans dire que des gens meurent autour de Nana, et que personne ne doute de rien ? 1, ok, 2, ça passe encore, mais 3 ? Et vous voulez que j'y crois ?
En plus, les élèves qui connaissent la vérité mais ne disent rien, bon...
Les excuses trouvées sont malheureusement trop peu solides pour être crédible.
Et donc, comme d'autres sûrement, le début ne m'avait pas plu. Les idées sont bonnes, certes, mais ça s'arrête là. Le bluff n'aurait, à mon avis, pas tenu une semaine.
En plus, les personnages sont chiants. Surtout Michiru, avec sa voix, ses habitudes et... sa façon d'être qui rend le visionne par moment plutôt malaisant je dois avouer. Le côté Kawai, ça passe deux secondes.
La suite s'améliore légèrement. Enfin, assez légèrement. Forcément vers le climax de fin de série, on apprend des choses sur l'héroïne etc., son passé, et ses emmerdes. Après, une fille qui devient assassin aussi jeune, qui reçoit des ordres du gouvernement etc., il nous fallait bien une réponse ! Son évolution reste quand même assez prévisible, on sent la fin arriver à plus de dix kilomètres. Mais n'empêche que ça reste bien mené ; si ses réflexions ne collent pas vraiment à sa personnalité par moment, persiste une dose de bons sentiments qui à de quoi plaire.
Au niveau des graphismes et de l'animation (obligé de venir sur ce point comme c'est un animé), pour être franc, c'est tout ce qu'il y a de plus banal. Les décors sont normaux, rien ne se dégage réellement de maisons fixes et bancales, ou d'une forêt qu'on oublie rapidement. Les chara-designs c'est ok, rien de bien spécial, et pas grand-chose ne sort non plus de l'animation. À part que c'est pas de la 3D, et que je préfère ça.
Voilà, donc Munou na Nana est un animé un peu comme The promised neverland. On mélange tactiques aux bons sentiments, on ajoute une pointe Shônen qu'on ressent facilement, et... en vrai, les deux se ressemblent pas mal. Mais j'espère qu'on ne va pas retomber dans les pièges du genre, comme l'a malheureusement fait Tpn. Même si ça doit déjà être trop tard, vu ce qu'on découvre à la fin. Dommage.
Fun : 6/10
Créée
le 4 janv. 2021
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4 commentaires
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