Pas une critique!
Pleasant little side-story of an RPG videogame.It will seem random and uninteresting for people who never played the original game but will be an entertaining moment with the characters players of...
Par
le 18 août 2022
4
Je connaissais grâce à une découverte faite complètement par hasard sur Steam (le hasard, clin d’œil !) le jeu vidéo Tales of Zestiria. Comme d'habitude en ce qui me concerne, je l'ai mis de côté, bien au chaud, et je me suis tourné vers autre chose jusqu'à ce que quelques années plus tard, je revienne dessus avec pour objectif d'en apprendre un peu plus. Et voilà donc que je découvre un nouvel univers : celui des Tales of, une série de jeu-vidéos comptant pas moins de 17 opus et autant d'adaptations aussi en roman qu'en série animée. De ce fait, je me suis dit, en bon novice, que j'allais entreprendre une nouvelle épopée en visionnant les différentes séries animées, ne respectant probablement pas l'ordre des jeux (le matériau de base) et surtout, ne connaissant absolument rien au lore de cet univers car je n'ai joué à absolument aucun jeu de cette saga. Et peut-être que j'aurai dû commencé par là mais bon... Je ne possède pas encore toutes les consoles... Ainsi débute cette nouvelle fresque d'aventure avec la première série, sortie en 2001, sous le nom de Tales of Eternia (basé sur le jeu vidéo éponyme de 2000 ; troisième de la série (de jeu, j'entends)) que je classerais dans une forme de Fantasy Épique couplé à de la Science Fantasy, sans pour autant en être totalement sûr.
Nous suivons donc un groupe de quatre aventuriers (Reid, Farah, Keel et Meredy) animés par une volonté de préserver leur monde Infernia de la chute d'un autre monde : Célestia, pouvant provoquer la fin du monde. Pour ce faire, ils doivent récolter des Esprits Gardiens. Mais une personne désire également ces entités magiques pour se venger des habitants d'Infernia.
Pas plus de spoil !
Et, pour commencer par l'intrigue, je dois avouer n'avoir absolument rien compris à l'histoire. Enfin, les grandes lignes ont été comprises mais je dois reconnaître que beaucoup de choses nous échappent pour une raison somme toute assez simple. Le spectateur est projeté la tête la première dans le lore de la série et même dans la série elle-même puisque l'on découvre notre groupe d'aventuriers déjà en route avec un objectif clair et défini en tête. Pour ainsi dire, on est rapidement largué et ce, dès le premier épisode. Un sentiment que j'ai rencontré et dont il soit probablement que des personnes dans la même situation que moi aient ressenties. Il est fort probable que cette série animée soit, avant tout, réservée ou du moins proposée à des spectateurs ayant un minimum de connaissance concernant tout le background des Tales of et, bien évidemment, à ceux qui ont joué à Tales of Eternia, ce qui explique sans peine pourquoi les différents épisodes ne se gênent absolument pas en menus détails concernant le déroulement de l'histoire passée, et même de l'histoire à venir car, pour le moment, la série se termine sur une immense fin ouverte - là encore, je n'ai ni joué au jeu vidéo, ni commencé le visionnage des autres séries. Néanmoins, il est appréciable de constater que la série demeure compréhensible, dans les grandes lignes. Certes, on passe à côtés de plein de choses, on le sent bien mais le tout reste accessible pour le novice. De ce fait, l'intrigue est intéressante, tout comme les enjeux. Cependant, au fil de la série, on a l'impression - quand bien même d'un point de vue global, il y ait une certaine logique scénaristique - que l'intrigue principale perd de sa substance, de son importance au profit de scènes et séquences plus légères et surtout n'ayant guère de rapport avec la fin du monde prochainement annoncée et crainte par nos héros. Et cette succession d'épisode, à la tonalité éloignée de toute appréhension véhiculée par les tout premiers épisodes, laisse un goût amer, comme si au final, on se fichait pas mal de cette catastrophe planétaire. Cette impression nait d'un mauvais jonglage entre les différentes intrigues où les plus "secondaires" prennent le pas sur celle principale. Grosso-modo, de la manière dont je l'ai ressenti, j'ai eu l'impression de vivre une quête secondaire au beau milieu de la quête principale, ce qui me laisse un sentiment d'inaccompli, une forme de vide. Ainsi, l'intrigue a beau être sympathique, elle n'empêche pas de se sentir dépassé, voire complètement largué tout en parvenant à proposer une histoire minimale qui tient la route avec plus ou moins de style, proposant moult rebondissements fort plaisants à défaut d’adhérer au lore de ce monde de Fantasy.
Par contre, tout petit point de détail : comme j'avais pu le faire remarqué en ce qui concernait l'usage du Draconique (The Elder Scrolls V - Skyrim) dans la bande dessinée La Dynastie des Elfes noirs, on a rien trouvé de mieux, pour illustrer le langage étrange les habitants de Celestia que la langue elfique de J.R.R. Tolkien. Chapeau !
Pour les personnages, on rejoint en un sens ce qui a été dit précédemment. On arrive au beau milieu d'une histoire donc, en un sens, les personnages ont déjà été présenté, c'est juste que nous n'étions pas là quand c'est arrivé (sauf peut-être pour ceux qui ont eu la chance de jouer au jeu avant de visionner la série). Néanmoins, animé oblige, on parvient assez facilement à mettre des étiquettes sur les différents protagonistes et les nombreux épisodes légers, ou il ne se passe pas grand chose, nous aiguillent aisément. De ce fait, les quatre personnages principaux sont intéressants, à leur manière. Bien que l'on puisse penser qu'ils ont à peu près la même quantité de présentation, Reid - en quelque sorte le personnage principal - sort du lot avec une description plus fine et détaillée, ce qui lui offre facilement la sympathie que l'on peut lui attribuer. Pour les trois autres, ils sont présentés brièvement, avec des hauts et des bas. Côté adjuvant, on nous présente rapidement une mercenaire du nom de Marone qui possède également son lot de description ainsi qu'une sorte de barde en devenir Corina ; toutes deux apportant leur lot de surprises tout au long des épisodes. Pour le reste des personnages, ils font acte de présence : les antagonistes et les personnages tertiaires sont sympathiques et possèdent assez d'arguments pour prouver leur utilité scénaristique. En bref, le véritable problème demeure celui énoncé pour l'intrigue, le fait de prendre le train en marche et de faire avec parce que l'on a pas le choix. De plus, il est toujours intéressant de le souligner quand bien même le style de production ne choquerait pas. On a le droit à un animé japonais, ce qui signifie - à moins qu'il ne s'agisse d'un préjugé - que les personnages (pour ce qui est de leur caractère) sont taillés d'une telle manière et que les événements ainsi que tous les petits instants du quotidien sont l'occasion de miner un peu d'humour à base de romance et de gêne physique. Voilà voilà...
Par contre, le fait que les héros hurlent le nom de leur attaque... Bon, je le concède pour la série DanMachi parce que le côté RPG assumé le veut bien (et encore, cela n'est valable que pour les sortilèges) mais là... Quand bien même la série est basée sur un jeu, rien - au sein de la série - ne stipule un quelconque lien avec un RPG (d'un côté, rien ne stipule l'inverse non plus...). Pour ma part, je dois avouer que ça m'a un peu lassé.
Concernant la patte graphique, je n'ai pas grand chose à déclarer. Le tout est assez beau, dynamique, plutôt fluide. Les décors ne sont pas très détaillés tout comme les différentes structures (sans pour autant dire que c'est complètement vide), néanmoins les villages sont plus que vivants. On pourra peut-être regretter quelques séquences répétées, ce qui peut gâcher le visionnage mais outre ce problème assez mineur, le tout est plus que convenable pour une production de ce type.
Pour les combats, nous sommes dans la continuité du point précédent, voire des points précédents. C'est fluide et dynamique mais la répétition de certaines séquences (l'invocation des gardiens à la manière d'un Sailor Moon ou d'un Leviathan : The Last Defense) et l'annonce des attaques préparées par nos héros cassent un peu ce dynamisme.
Pour les musiques, je n'ai pas entendu de mélodies plus percutantes que ça ; rien ne m'est resté en tête - ce qui méritera peut-être une seconde écoute. Cependant, je dois avouer que le générique d'introduction est plutôt sympa.
Ainsi, Tales of Eternia est une création qui se montre intéressante mais également à double tranchant. Il est indéniable que les joueurs du jeu vidéo trouveront leur compte (quand bien même je ne sais pas comment l'adaptation s'est faite, ni sur quel point ; et je m'en fiche pour ceux qui ne s'en rappelle pas !), ce qui n'est pas forcément le cas de novice comme moi. Si l'aventure reste compréhensible, on sort de cette expérience un peu déboussolé en ayant compris tout fois les grandes lignes et donc, en ayant profité d'une histoire. Cette série n'en demeure pas moins un bon divertissement que je suis près à recommander pour passer le temps. Mais il va sans dire qu'une bonne connaissance du background ou de la série vidéoludique semble un prérequis inévitable.
Et n'oubliez pas : la Fantasy nous appartient !
Créée
le 18 avr. 2021
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