Tell Me You Love Me
6.8
Tell Me You Love Me

Série HBO (2007)

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Un peu d'amour par-ci, un peu de sexe par-là

C'est quand même mieux que ce que je craignais.


L'idée est intéressante : traiter du sexe dans le couple (4 couples en fait). Le traitement est plutôt réaliste, je me suis d'ailleurs retrouvé dans quelques situations. Malheureusement ce traitement typique des séries, à savoir traiter plusieurs intrigues en alternance, m'a très vite frustré (comme toujours avec les séries) ; au moins ça ne coupe pas forcément à un moment crucial, n'empêche que, malgré la longueur et le fait qu'il n'y ait que 4 intrigues (comparés aux autres séries ça reste peu), on a le sentiment d'être 'volé' que le sujet aurait pu être plus approfondi. Pourtant l'auteure laisse beaucoup de temps à au moins deux de ses couples (les récits de la nympho et de la psy sont très secondaires, au point qu'on se demande par moment pourquoi on les suit tant ils ne sont abordés que superficiellement dans un premier temps). Bizarrement, la fin est très expéditive ; pourtant aller au-delà de 10 épisodes aurait été abominable, mais tout va si lentement qu'alterner quatre retournements de situations d'un coup, ça donne un méchant coup de fouet en pleine face.


Niveau message, si on analyse, on peut quand même avoir l'impression que l'auteure a une dent contre les femmes : les mecs sont des victimes la plupart du temps dans cette série, tandis que les femmes aiment avoir le contrôle et accuser l'autre de tous leurs problèmes de couples. Vu qu'il y a 4 récits, il aurait été bien de varier un peu les schémas ou tout simplement de travailler sur le fait que dans un couple, les bonne set mauvaises choses viennent souvent des deux personnes et non pas d'une. On le sent un peu parfois, mais revient régulièrement cette impression qu'au final ces femmes sont des salopes. Peut-être pour ça aussi que je me serais contenté de 2 récits sur les 4, vu qu'il y a un effet de redondance.


Niveau mise en scène, c'est pas mal fichu. On appréciera la BO : pas de musique qui vient souligner les sentiments de chacun, plutôt un silence, parfois pour souligner un moment de gêne mais surtout pour apprécier la qualité des dialogues. Les acteurs s'en sortent assez bien. Les décors sont assez peu explorés hélas, on reconnaît un peu les maisons de chacun, mais ça se limite à peu de pièces. Le coït est plutôt bien filmé, peut-être inutilement exposé (avec de faux sexes en érection chez les hommes, des sexes évidemment assez gros, parce que bon, on nous dit toujours qu'il faut pas stresser sur la taille ni sur la performance, n'empêche que ce sont toujours des grosses prothèses qu'on nous montre et que c'est le plus souvent via la pénétration qu'on nous parle de l'orgasme féminin), mais bien filmé, de quoi émoustiller certaines âmes, c'est certain, mais aussi une façon de montrer que le sexe, ça peut se filmer aussi, ça fait partie de la vie autant que manger des céréales le matin.


Bref, y a du bon, beaucoup plus que je ne croyais, mais ça reste une série avec les défauts souvent liés au médium.

Fatpooper
5
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le 28 déc. 2021

Critique lue 221 fois

Fatpooper

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