Je me suis lancé sans a priori dans cette nouvelle série et, en toute franchise, je l'ai trouvée honnête. Sur un créneau aussi casse-gueule que la science-fiction télévisée. Je ne nie pas les arguments des "anti" - personnages très archétypaux et effets spéciaux un peu limite -, mais l'ensemble tient debout. Je m'explique.
Déjà le pitch est réjouissant. L'idée d'un nouveau départ de la civilisation à la préhistoire, avec les moyens techniques du XXIIe siècle, moi ça m'a intrigué. Bien sûr, l'idéalisme de certains se heurte rapidement à des dissidences qui ne tardent pas à menacer le bien-être de la colonie, sans oublier les dinosaures alentour. C'est dans ce contexte qu'interviennent les héros de la série : une famille hors-la-loi (troisième enfant illégal, restriction des naissances oblige, et un père tout juste échappé de prison) qui souhaite repartir à zéro, sur une Terre encore vierge des agressions de l'humanité.
Au lieu des 22 épisodes habituels, la série n'a finalement disposé que de 13 x 45 minutes, pilote inclus. Forcément, la trame de fond en ressort en peu étriquée. Cependant, les aventures propres à chaque épisode s'en sortent bien. Sans être foncièrement originales, elles décrivent efficacement le quotidien d'une colonie en territoire inconnu : organisation du travail en interne, relations sociales, nécessité du troc... mais aussi exploration, recherches scientifiques et défense contre l'environnement hostile. Intéressant.
Personnellement, j'ai trouvé les personnages sympas, bien qu'un peu trop caractérisés (comprendre : stéréotypés). J'ai donc suivi avec plaisir leurs péripéties, sans trop grincer des dents pendant les passages "émotion" en famille. Les amourettes ne sont pas non plus déplaisantes, même si je leur préfère les passages de castagne, souvent très réussis.
Cette saison dispose d'une fin mais j'espère qu'une deuxième saison sera mise en chantier pour continuer à développer le pitch initial. Au vu des audiences américaines, ce n'est pas gagné.