En parallèle à sa série "Space Dandy" pour le studio Bones, Shinichirô Watanabe réalise "Terror in resonance" pour le studio MAPPA, avec la complicité de Kazuto Nakazawa au chara design et de Yoko Kanno à la bande son.
Avec ses deux terroristes juvéniles poseurs de bombes et mystérieux à souhait, ses énigmes prenant appui sur la mythologie et la psychanalyse, et son héroïne en plein spleen adolescent, "Terror in resonance", courte série de seulement onze épisodes, partait sur de bonnes bases, piquant la curiosité du téléspectateur en un petit épisode.
Malheureusement, plus la série progresse et plus l'intérêt disparait, laissant apparaître un récit un brin convenu mettant en scène une sempiternelle histoire de complot et d'expériences sur des mômes, comme on en voit partout dans l'univers du manga ou de l'anticipation, impliquant une fois encore les méchants américains.
Constante de l'oeuvre de Watanabe, les interactions entre son trio d'outsiders, autrefois si riches, déçoivent ici, les personnages restant constamment à la surface des choses, quand on ne remet carrément pas en cause leur véritable utilité, à l'image du personnage de Mishima, jeune fille au bord du suicide trop peu développé.
Malgré son manque d'émotion et sa déception globale, "Terror in resonance" reste cependant un animé techniquement irréprochable, parfaitement mis en images, bénéficiant d'une animation impeccable et proposant quelques plans absolument magnifiques.
Ce qui rend ma frustration encore plus importante, surtout après le pétard mouillé qu'était à mes yeux "Space Dandy".