C'est sans doute peu nécessaire de crier mon dégoût après avoir (enfin) terminé la série mais qu'importe, je suis un peu choqué.
Comprenez que The Big Bang Theory, dans son principe, reste pour moi une excellente série comique, une remise au goût du jour de celles qui bercent l'adolescence et se transforme en nouvelle référence pour les prochaines en mettant en avant des personnages plutôt atypiques (à l'époque du démarrage de la série qui est si loin si proche).
Je m'étais pourtant arrêté à la fin de la saison 8, fatigué et un peu ennuyé par la tournure des événements, une occasion fait que je me suis engagé à la finir, histoire de voir quoi, on m'a dit sur internet que la fin était fabuleuse.
Bon, déjà, ça c'était faux, terriblement erroné, une fin sans surprise, un tantinet émouvante mais tout à fait oubliable vu qu'elle ne fait que dans le gag et l'émotion de répétition.
Mai la désillusion avait démarré un peu avant avec les dernières saisons notamment, 10,11,12 qui se supporte grâce à quelques épisodes mais offre des relents nauséeux d'une amérique puritaine qui s'infiltre même dans les strates les plus en décalage de la société.
Dommage, la sympathique équipée de The Big Bang Theory finit par se transformer en une fine équipe de scientifiques réactionnaires où la famille est maître-mot. Dommage, l'humour référencé ou décalé s'efface et c'est les gags familiaux qui prennent le pas, perdant du coup un brin d'originalité.
Passons encore, avec ces éléments, la série passe juste un niveau en dessous, en restant agréablement regardable, s'en vient des éléments carrément douteux plus on approche de la fin, l'IVG même pas évoqué suivi par un épisode-gag bas du front sur une vasectomie, le mariage arrangé passablement accepté et une Penny qui change d'avis en claquant des doigts sur son non-désir d'enfanter.
Bref, comment cette série a-t-elle pu passer d'une évocation de la différence, des difficultés de certains à vivre en société à ça ? C'est moche.
J'avais bien fait de m'arrêter avant, tiens.