The Big Bang Theory, une sitcom qui met en scène une joyeuse bandes composés de chercheurs, tous passionnés par les super-héros, les séries de science-fiction et les jeux vidéos. Néanmoins, cette sitcom n'est ni réservée, ni exclusive aux geeks, moi-même n'ayant jamais vu un épisode de Star Trek, de Stargate, ne m'intéressant que moyennement aux comics, je n'ai pas été perdu, car les quelques éléments obscurs sont éclaircis par Sheldon et sa généreuse manie de vouloir tout expliquer. La série débute sur l'emménagement de Penny dans l'appartement en face de celui de Sheldon et Léonard, ce dernier qui tombera éperdument amoureux de la jeune femme au premier regard et n'hésitera pas à faire l'impossible pour conquérir cette femme qui lui paraît pourtant inatteignable.
Le comique des épisodes sera basé sur du comique de répétition (Mutisme de Raj en présence de femmes dans les premières saisons), sur des situations coquasses, loufoques, amusantes et enfin sur le pilier central de cette série, Sheldon. Ne nous le cachons pas, c'est lui qui ajoute le piment à cette série. Ce physicien talentueux atteint du syndrome d'Asperger est tout simplement l'un des personnages les plus intéressant qu'il m'a été donné de voir. Ces théories loufoques, son problème avec les relations humaines contrastant avec son âme d'enfant, son amour inconditionnel pour les trains en font un personnage épatant. Et c'est bien là que réside l'un des problèmes de la série, les autres personnages ont du mal à souffrir la comparaison avec Sheldon, même si cela est rattrapé par leurs globales évolutions au cours de la série qui nous permet de les apprécier.
Un autre point central des épisodes et qui est aussi le point de départ de cette épopée, c'est la relation entre Léonard et Penny. Pour moi, c'est là que le mat blesse le plus. Leur couple est superficiel, ils n'ont strictement rien en commun, Léonard est avec Penny et amoureuse d'elle, car elle est jolie et qu'elle symbolise la « Fille » qu'il n'a jamais pu avoir tandis que Penny désespérée de n'avoir rencontré que des idiots manipulateurs, jette finalement son dévolu sur Léonard. Ça doit être moi, mais je trouve cette relation malsaine. Léonard doit regarder dans la première saison, un défilé de mec passait par la porte de Penny qui ne lui accorde que le minimum d'attention juste assez pour le garder et pour éviter qu'il ne tente quoi que ce soit, mais cela ne le gêne pas Léonard que sa bien-aimée non seulement heureuse de s'amuser avec toute la ville, le prenne aussi pour la troisième roue du carrosse. Léonard n'a aucune fierté, aucun honneur, il ne respecte ni lui, ni même ses amis, il est prêt à vendre les rêves de son colocataire et ami, pour une partie de jambes en l'air. Le gros problème, c'est que ce dernier n'évolue pas, contrairement aux autres comme Wolowitz, qui, détestable au début, arrive à devenir attachant ou même Raj qui nous laisse découvrir un peu de sa personnalité. Léonard, lui n'évolue pas, enfin si, il couche avec des filles, et même pas des moches en plus, quelle réussite Professeur Hofstadter ! Quant à Penny, je n'ai rien à lui reprocher en particulier, j'aime particulièrement ses scènes avec Sheldon et ne semble pas s'intéresser à Léonard ni pour ses capacités sexuelles, ni pour son physique, ce qui fait d'elle, une personne bien moins superficielle que Léonard finalement, un comble pour celle qui était censée représenter la poupée Barbie dans les premiers épisodes.
Finalement, The Big Bang Theory est globalement une bonne série comique avec généralement de bons gags, des évolutions intéressantes pour la plupart des personnages, et même un Sheldon en bonus. Dommage que l'élément central qui fait tenir toute l'intrigue et la petite bande d'amis soit l'un des personnages les plus méprisables et creux que j'ai pu voir dans une série et qui semble généraliser les geeks en de sombres personnages sans valeur, prêts à tout pour une partie de jambe en l'air. Triste constat pour une série pourtant prometteuse.