"Brave Bitch"!!

Une semaine de perfusion matin midi et soir et 3 saisons plus tard, je suis scotché par l'étonnant mélange des personnages et de leurs personnalités s'alliant avec la merveilleuse justesse du script.

Il y a forcément mon trio préféré : Cathie le personnage principal qui a "The Big C !" (tout est dans le titre) authentique à l'ironie détonante. Elle est belle, elle est laide. Elle touche et se fait détesté d'être une vraie "Brave Bitch" comme l'appelle Andrea. Cette dernière toujours opérationnelle dans son délire mais jamais très loin des autres, en fait un personnage très fun ! C'est aussi l'élève rebelle de Cathie avec qui elle va développer une complicité dès le départ sans jamais devenir copines-copines pour autant. Et dans la famille j'appelle le frère : Sean. Un foldingue aux idées claires. Même ses crises à force en deviennent savoureuses. Et aussi Marlene....La voisine qui tue !
Avec les traits tirés du fils Adam qui se prend pleine face (ou de coté) tous ces chamboulements, on assiste à la vision de toute la famille version descendante tout en suivant son évolution-régression-évolution... d'adolescent.
Le tout bien entouré d'un mari dénommé Paul : Un peu niait, énervant du coup, se découvrant drôle et sûr au fur et à mesure notamment autour de la saison 2. Ce n'est surement pas sans cause avec le fait que c'est à ce moment précis qu'il revient vivre à la maison et que c'était justement ce qui avait séduit Cathie à l'époque - son rire du moins.
Sans compter les autres personnes avec qui elle se lie de manière éphémère comme le temps qu'il lui reste.

De bons jeux de mots, de l'humour bien placé, de la délicatesse, du brut de chez brut, de la fraîcheur, des péripéties toujours donc de la nouveauté et tous ces thèmes abordés autour de la maladie bien répartis.
J'ai souvent eu les larmes aux yeux mais avec ce rythme peint d' auto-dérision ou de dérision tout court ça n'y laisse pas beaucoup place.

The Big C c'est une série à regarder à entendre. On y trouve de la profondeur au milieu de toutes mélange de vannes et d’embûches. Le tout dans environ 25 minutes bien condensés bousculées parfois dans une légère lenteur et puis c'est repartit en deux trois mouvements...

Post-criptum de la fin de la série : Au final j'adore cette série mais je suis un peu déçue par les deux dernières saisons qui manquent de pep's.
A en croire ces "arnaqueurs" d'articles ( 5 saisons pour les 5 phases du deuil ) je trouve que la 3 redescend sévère avec le mode dépression. Du coup ça aurait pu être logique. A moins que cela ne fasse juste référence à la mort qui s'installe progressivement et de manière hâtive. Mais la 4 remonte un peu le tout, paradoxalement.
La psy de Cathie et le générique en piscine rapport au tout début me mettent mal à l'aise à la fin. Je me demande si ce choix est subtil ou bien juste facile.