The Crown, The Church, The Churchill

A la manière du "discours d'un roi" où la connotation dramatique ne s'élève pas plus haut que le taille de Gimli, "The Crown" nous conduit au cœur des histoires de la famille royale dans les années 50 avec un enjeu dramatique atteignant lui...les genoux de Gimli.
Et à la manière du premier cité, dont la tension et le suspense nous emmène à "seulement" un discours à la radio où la difficulté première était le bégaiement du Roi, The Crown suit la même route, et d'une façon impressionnante. L'histoire s'articule autour de la relation d'Elizabeth avec sa famille, Churchill (le gouvernement) et l'église.

A quel point il est fascinant de se sentir submergé d'une émotion dramatique pour des histoires dont la plupart (et moi-même) qualifieraient de plus ou moins futiles. C'est là toute la force de The Crown, être davantage secoué et bougé qu'en visionnant "birth of nation"(dernier exemple en date d'un film historique que j'ai vu) où des esclaves meurent, se révoltent, se battent, se font fouetter, tuer, violer...Comment est-ce possible ?

Par un excellent équilibre dans la réalisation ? Oui.
Une très bonne mise en scène, des décors d'une véracité époustouflante, des acteurs habités et justes, une bande originale d'une belle finesse ponctuée de moments forts et pour finir, des dialogues ciselés, royaux, généreux mais rarement superflus.

Naturellement peu intéressé par la famille royale, j'ai désormais hâte de retrouver la suite de The Crown qui s'annonce bonne et longue (6 saisons pour chaque décennie de la Reine)...trop longue peut-être ?