Il est difficile d'étiqueter dans un genre cinématographique spécifique la mini-série irlandaise THE DECEIVED (en Espagne, elle porte le titre EL ARTE DEL ENGAÑO) car on y retrouve en part : thriller, horreur, gothique et Hitchcock, en particulier Hitchcock, dont l’ombre est présente dans les quatre épisodes de 45m. dont se compose la série.
Je ne sais si Lisa McGee, (scénariste de « Derry Girls ») et l'autre scénariste Tobias Beer ont eu l'intention d'honorer Hitchcock ou de l'imiter.
S'il s'agit d'un hommage, la bonne volonté est acceptée ... mais si c'est une imitation, la note serait un échec.
La série explique la relation d'une étudiante, Ophélie, avec son professeur de littérature, M. Callagan, marié à une célèbre écrivaine, Roisin (ce début s’est retrouvé dans des centaines de films… !). A partir de là, une série d'événements se déroulent, la plupart dans une grande maison isolée près d’une forêt qui rappelle la maison de l'ogre de Hansel i Gretel, avec ses petits bruits, ses frayeurs, ses intrigues ... Tout près une petite ville où il ne passe jamais rien (et si cela arrive, les gens du lieu défendent toujours les leurs) et, comme une figurine de crèche, le jeune jardinier plein de bonnes intentions qui ignore ce qui se passe.
L’histoire se déroule autour d’un complot qui se complique tellement qu'il semblerait qu’on ne savait comment finir la série. De plus, il y a un personnage hors-propos : la mère de Roisin, qui paraitrait être destinée à imiter les gouvernantes « hitchcotniennes ». Elle est à des années-lumière d'elles.
En résumé : c'est une série discrète qui a le mérite de ne prendre que 180 minutes pour expliquer l'histoire, qui se voit d'un seul coup mais qui finalement laisse un sentiment de « déjà vu ».