The Disastrous Life of Saiki K. par Antevre

Petit coup de coeur sur cet anime de comédie assez bien maitrisé.

Saiki Kusuo est un lycéen comme les autres. Enfin, presque. Car il appartient depuis sa naissance aux "eSPers" (si je me trompe pas sur la capitalisation), des humains dotés de facultés surnaturelles. Concrètement, ses facultés semblent illimitées : télékinésie, télépathie, aptitudes physiques surhumaines, illusions, manipulation du temps, métamorphose, altération de la réalité... Hormis quelques limitations, et le besoin d'utiliser un appareil pour limiter ses propres pouvoirs afin de ne pas causer des dommages impossibles, il semble donc être l'être le plus puissant au monde. Et pourtant, la vie de Kusuo est loin d'être toute rose : la télépathie le contraint de savoir ce que tout le monde pense en permanence, ce qui constitue en soi une nuisance profonde, mais le force en plus à subir des spoilers incessants qui lui ruinent tout plaisir de découverte. Ce à quoi il aspire le plus au monde, c'est la tranquillité. Mais personne à son lycée ou ailleurs ne semble vouloir lui laisser un seul instant de répit...

On pourrait penser que l'omniscience du héros pourrait être très lourde, et c'est en effet limite par moments... et pourtant l'anime s'en sort très bien, notamment grâce à son rythme complètement effréné qui empêche de vraiment anticiper les chutes des sketchs. C'est un artifice un peu grossier, mais ça fonctionne. Mais je pense que ce qui rend vraiment l'anime efficace, c'est la caractérisation des personnages. Ils sont finalement tous très crédibles, on a une belle retranscription du quotidien d'un lycéen et les relations qu'il entretient avec ses condisciples. Le ressort de l'hyperbole est d'ailleurs lui aussi employé avec bonheur et justesse.

Je craignais au départ de subir une comédie criarde et sans originalité, mais son soin et la bonhomie qui s'en dégage lui donnent un cachet certain. L'absurde japonais, s'il est assez prévisible, n'est donc pas totalement mort, et ça fait plaisir de voir ça.