« Ah mais en fait c'est pas mal ! »
« Mouais, finalement... »
« Putain de bordel de merde. »
Si on vit mal cette variation de ressenti devant une série, il me paraît formellement déconseillé d'entamer The Event ou de le continuer après le pilote.
Même si ça se déroule sous la classique chape de béton sécuritaire de certaines séries américaines, il y avait de bonnes idées (l'infiltration parmi les humains, attendue mais ici pas si mal gérée – une suspicion généralisée « à la 24 » jusqu'à la dernière phrase du dernier épisode..).. Intentions gâchées par des orientations scénaristiques vraiment étranges et parfois incohérentes (deux persos du début qui disparaissent sans raison, certains choix du père de Leila, Sean qui *s*p*o*i*l*e*r* avec l'assassin de sa *s*p*o*i*l*e*r*, etc).
Ca aurait pu néanmoins fonctionner en l'état, si différents jeux d'acteurs n'avaient pas fini d'achever l'ensemble :
- Jason Ritter (Sean) et Sarah Roemer (Leila Buchanan) qui nous refont le couple Maillequeule Scofield / Sara Tancredi du désastreux Prison Break (suffit de comparer les « Maillequeule ? Maillequeule ! » avec les « Sean ? Sean ! », hurlés même en plein danger)
- Blair Underwood (The President), pourtant très bon dans In Treatment, qui joue parfois aussi mal que dans Dirty Sexy Money et finit avec un métabolisme à la Jack Bauer
- la pauvre Laura Innes (Sophia) se retrouve quant à elle confinée à un rôle finalement schizophrène pas exactement crédible à partir de son revirement de personnage.
... Où quand on demande à des acteurs de jouer des trucs incohérents, le retour !
Sans l'excellent Zeljko Ivanek (Blake), Clifton Collin Jr (Thomas) que j'aime bien, l'intrigue autour du personnage de Simon Lee joué par Ian Anthony Dale et la plastique de Taylor Cole (c'est dire si c'était ennuyant par moments : même dans un Dollhouse je ne m'attardais pas sur Dushku), j'aurais décroché très tôt.
Une série « casse-croûte » pour ma part, c'est à dire à mater à moitié concentré, en mangeant ou rangeant des trucs.
6 parce que ça a bizarrement fonctionné sur moi, malgré tous ces défauts.