Un Frankenstein existentiel et sombre.

Revenir d'entre les morts est un sort peu commun. C'est pourtant celui qui va advenir à l'inspecteur Marlot après une longue et pénible enquete consacrée à retrouver un meurtrier en série pour les crimes duquel il va injustement etre condamné à mort et exécuté..Cette version (un peu complexe il fait l'avouer) du célèbre Frankenstein s'eloigne du roman lui-même et convoque par une mise en abyme subtile Mary Shelley elle-même comme generatrice de criminels imitant sa trop célèbre création littéraire. C'est intéressant et le cadre est parfois réaliste au delà du supportable dans la première saison : on y voit pele mele, la crasse, la boue, la misère et la famine, les crimes et le Traffic des cadavres au profit d'aristocrates entichés de science. C'est parfois violent et toujours addictif.

La seconde saison (pour cause de résurrection inattendue) est un peu plus lourde, chargée de flash backs, de fantômes non identifiés, de cauchemars et de nouveaux personnages dont les roles dans le déroulement des faits tarde un peu trop longtemps à s'eclaircir. Toutefois et malgré ces quelques défauts, il en emane une charme déletère qui rappelle les grands romans anglais victoriens. La folie de l'homme qui veut égaler Dieu et anéantir la Mort tout en la perpétuant sur d'innocentes victimes prend une dimension philosophique indéniable à laquelle l'épaisse stature et la présence sombre de Sean Bean ne sont pas étrangères.