The Frankenstein Chronicles fait partie de ces mini séries britanniques qui n'ont de cesse de me surprendre par leur qualité.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, The Frankenstein Chronicles n'est pas l'adaptation au récit de Mary Shelley, mais intègre l’œuvre de la romancière comme élément de l'intrigue. Jouant habilement sur les attentes du spectateur à propos du Prométhée moderne, l'intrigue noire et profondément amère s’avère assez surprenante.
L'atmosphère très travaillée, tant par les décors que par la lumière est une franche réussite.
Mais il faut être prévenu : n'attendez pas un ton trop surnaturel, ici, c'est la dure réalité qui prime. Bien entendu, le sujet de la réanimation est central, mais on ne baigne pas dans un raz-de-marée de morts-vivants. L'ambiance est triste et mélancolique, très à propos pour peindre ce type de récit oscillant entre reconstitution historique et surnaturel.
Le casting est bon et les relations entre les personnages sont suffisamment fouillées au vu de la faible durée de la série. Sean Bean est bien entendu celui sur qui toute la série repose et il faut bien avouer que son rôle de vieil inspecteur usé par le temps est totalement crédible.
On notera cependant un ton très lent qui pourra en rebuter certains et les transitions sonores entre différentes scène très peu compréhensible (dans ce genre de récit, on s'attend davantage à une musique s'enchaînant du scène à l'autre, or ici nous avons souvent le droit à un cut en plein milieu de phrases musicales que je ne m'explique pas. Au mieux, on a l'impression qu'on coupe la fin d'une scène pour gagner du temps. Seule faute de goût technique cependant.).
Série lente mais savoureuse, à découvrir par celles et ceux qui ne sont pas rebutés par les enquêtes victoriennes et les ambiances Lovecraftiennes.