Huzzah! Voilà ce que vous retiendrez de cette série, car bien plus qu'une banale série historique, ici on regarde The Great comme on regarde Inglourious Basterds. Pas pour la précision historique, le cadre de la Russie pré-Rouge ne sert que de prétexte à mettre à l'écran des personnages colorés et vivants, au cœur d'un château bourré de passages secrets, de rumeurs bien sal(é)es et d'amas de verre (50% du budget du pays semble passer dans le coût des verres balancés à chaque foutue gorgée).
Bref le jeu d'acteur est impeccable, mention spécial pour Hoult, hilarant et très crédible en dictateur égocentrique mais pas cliché, et Fanning pour sa princesse bien vite désabusée.
Les dialogues sont pour moi au niveau de ceux de la série Archer (ce qui en dit trèèèèès long sur la qualité). Les répliques fusent, et loin de vouloir se limiter à une transcription d'un russe froid, on joue de la langue anglaise et de ses tournures. "I have to go back to my whores... I mean my horses. I'm going riding." Les personnages sont odieux et le font savoir, par leurs actes comme par leurs mots.
Le rythme est bien contrôlé, l'histoire avance au même rythme que les protagonistes évoluent (et ils évoluent TOUS!). Ici on ne tease pas, on attise.
En bref un plaisir, une surprise, on dévore les épisodes avec joie et sans consommer bêtement, ça fait du bien de sentir une production qui prend des risques et donnent aux spectateurs plus qu'une histoire banale. Huzzah !