Kung Fury en pire.

1) Je me suis inscrit sur SC juste pour pouvoir mettre une "critique" à cette bouse intersidérale.
2) Je ne mets pas 1 étoile, que je réserve aux chefs d'oeuvres de nullité. 2 étoiles, parce que je me suis arrêté à 2 épisodes et que je n'irai pas plus loin. J'avais espéré que la nullité du 1er épisode allait lui être spécifique, mais non.

C'est Kung Fury en ultra-pire.
On est face à une série dont la direction est écrite/réalisée/tout par un gars qui rêvait de fourrer l'intégralité des clichés les plus kitschs surfant sur la vague New Retro des 80's dans un film ou une série, sans un gros budget (du moins on dirait pas) et avec un côté bien décalé.
C'est d'ailleurs un nanar un brin assumé... mais tellement overdosé de nullité que c'en est à grincer des dents.

L'auteur n'a clairement aucun talent et il veut que vous le sachiez. On dirait qu'il n'a même pas regardé ce qu'il a pondu, comme un cancre qui ne pourrait pas relire sa dissert tellement elle est imbuvable, préférant laisser ce supplice à son correcteur, ou comme un mec qui vient laisser son chien poser sa crotte sur votre pelouse sans la ramasser et vous sourit bien bas en se barrant.

Je ne vais pas revenir sur ce qui a déjà été décrit : c'est un trip 80's archi stéréotypé sur les super-héros, proche de Watchmen avec le côté loufoque (imaginez un cross avec David Hasselhoff).

Les scènes sont décousues, on ne comprend pas l'intérêt de la majorité d'entre elles, tout va trop vite, tout est trop flashy ou dégueulasse, tout est mal dosé, les acteurs et leur jeu sont minables (même dans la volonté de faire du nanar), l'intrigue est inintéressante, les effets visuels abominables, et, oh il y a Teal'C dans le rôle du Président US, SUPER!

Kung Fury c'était un peu cela : un gros délire débile surfant sur la vague New Retro des 80's. C'était une bonne blague et ça a presque marché, sauf que :
1) c'était un gros délire
2) c'était débile
3) c'était sympa... le temps du trailer (que j'avais backé sur KS). Parce que le film final était atrocement lourdingue.

Kung Fury, Iron Sky ou Turbo Kid passaient crème au format court (5-15mn) ; mais ces trips se sont transformés en fontaines à cringe et débordant de pitié dès qu'on en a fait des films qui tentaient lamentablement d'allonger les mêmes blagues que celles du trailer, ou d'en rajouter de nouvelles moins drôles.
Et malgré ça, Adi Shankar et Netflix nous ont jeté Guardians of Justice à la gueule sans nous prévenir, sans même vérifier ce qu'ils ont mis en ligne (j'aimerais croire qu'il s'agit d'une blague décalée ou d'une erreur, qu'il s'agit seulement d'une version "projet"), comme Dorothée qui n'avait pas vraiment pre-screen un seul épisode des séries qu'elle nous a passé. Mais Dorothée je lui pardonne (coeur).
J'ai l'impression de m'être fait agresser et je voudrais vous éviter ça, donc je viens vous prévenir.

ET MALGRE CA, on va confier à Shankar la réal des films d'un paquet de licences Ubi dont mon doux Blood Dragon, et CA ça me rend dingue car je sens qu'il va transformer un trip court et méga-fun, parfaitement dosé, en une bouse radioactive comme cette série.

Voilà, allez-y à vos risques et périls.