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The Haunting of Hill House est une série horrifique sortie en octobre 2018 sur la plateforme Netflix. C’est une adaptation du célèbre roman gothique de Shirley Jackson paru en 1959, mais dont les événements portés à l’écran diffèrent de l’œuvre originelle. Flanagan a fait ses preuves dans le genre de l’épouvante ayant notamment réalisé Oculus, et Ouija. Il a collaboré à de nombreuses reprises avec Netflix puisque son dernier film « Gerald’s Game » (tiré du roman du même nom de Stephen King) était déjà sorti sur cette plateforme en 2017 ainsi que Hush et Before I Wake en 2016.


       Quand il s’agit de mettre en avant une nouvelle production, Netlfix ne lésine pas sur la communication. C’est la raison pour laquelle j’attendais cette série avec beaucoup d’enthousiasme, mais aussi avec une certaine dose d’appréhension je dois l’avouer. Et après un binge watching de l’extrême, je dois reconnaître que je n’ai pas été déçue.

Le propos de la série peut-être résumé de la manière suivante : au cours de l’été 1992, les époux Crain emménagent dans une vieille demeure baroque prénommée Hill House afin de la rénover, et de la revendre au plus offrant. Ils intègrent cet endroit insolite avec leurs cinq enfants, Steven, Shirley, Théo, Nell et Luke. Mais très vite, cette maison se révèle être le siège d’événements surnaturels, qui vont conduire les protagonistes malgré eux, dans l’horreur la plus absolue…


On ne compte même plus les films et les séries d’horreurs, tant ce genre a été exploité et ré exploité, et parfois même à outrance. Flanagan quant à lui, est revenu à une forme « primaire » de l’épouvante. Dès le premier épisode, l’ambiance sombre et mélancolique du show crève l’écran. L’intrigue se révèle avec beaucoup de poésie et n'est pas sans rappeler l'esthétique de l'oeuvre gothique de Del Toro, Crimson Peak. La photographie est somptueuse, et participe grandement à l’immersion macabre de l’histoire. Le show alterne entre deux périodes, celle de l’arrivée dans la maison, et la vie une fois adulte des enfants Crain, par des jeux de montage permettant de passer habilement entre ces deux époques.


Au-delà d’une esthétique de qualité, le show est doté d’un casting léché. On n’y retrouve Henry Thomas, que l’on avait découvert au travers du personnage d’Elliott (vous le sentez venir ce coup de vieux… ) le jeune enfant qui se prend d’affection pour un extraterrestre dans E.T. Trente-six ans après, il est toujours aussi émouvant dans le rôle de ce père de famille qui est prêt à tout pour sauver ses enfants. Il est accompagné de Carla Gugino qui a déjà collaboré avec Flanagan dans Gerald’s Game. Olivia Crain est une femme aussi belle que torturée.


L’actrice interprète avec finesse le rôle de cette mère de famille qui sombre progressivement dans la folie.


Quant aux acteurs qui incarnent les enfants Crain ils sont excellents et je pèse mes mots. Mention spéciale aux jumeaux Violet Mc Graw (Nell) et Julian Hilliard (Luke) dont l’innocence et la candeur contrastent avec la violence du propos présenté à l’écran.


Ce qui fait l’originalité de cette série, c’est qu’elle se sert de la maison, réceptacle de l’horreur, pour mettre en exergue d’autres problématiques. Ce faisant, on nous donne à voir différents points de vue et croyances variées.


Certains protagonistes par exemple, croient aux fantômes et à la dimension surnaturelle de ce qu’ils ont vécu. D’autres, plus septiques vont avoir tendance à rationaliser leurs mésaventures.


C’est une famille meurtrie et dysfonctionnelle qui tente de se reconstruire après avoir subi ces événements tragiques. La thématique du deuil est abordée avec beaucoup de justesse et rappelle la portée intime et subjective de cet événement. Et ce qui apparaît de prime abord comme une série d’épouvante, se révèle être un drame beaucoup plus humain au cours de l’intrigue.


    On peut d’ores et déjà espérer retrouver cette série sous la forme d’une anthologie comme la rumeur le laisse entendre. Dans tous les cas, c’est une première saison, qui malgré quelques longueurs, a su enthousiasmer mon petit cœur et qui je l’espère, vous séduira par sa beauté macabre et sa fantasmagorie. En ce qui concerne, **Flanagan** il faudra patienter quelque peu, avant de le retrouver. Il est annoncé pour s’occuper de l’adaptation de *Doctor Sleep*, roman de **Stephen King** qui fait suite aux événements du cultisme *Shining* et dont la sortie est prévue pour 2020.
Lilie_Pédron
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le 15 oct. 2018

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Lilie Pédron

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